En décembre dernier, une fois le tirage effectué et le calendrier des matchs dévoilé, les hôteliers ont fixé leurs prix pour la période, qui court du 10 juin au 10 juillet. Yield management oblige, pour ces périodes de forte demande, les hôteliers ont révisé leurs prix avec des augmentations considérables, n'hésitant pas à multiplier les tarifs par trois voire plus les soirs de match. Booking.com annonçait en mars des taux de remplissage proches de 90 %. Mais depuis, les agences qui avaient bloqué des chambres ont rendu ces allotements aux hôteliers, faisant chuter d'autant les taux d'occupation.
L'envolée des prix a contribué à détourner une partie de la clientèle hôtelière vers les sites de location entre particuliers, qui revendiquent des tarifs moitié moins chers. Abritel annonce une augmentation de 30 % des réservations par rapport à l'année dernière dans les villes accueillant les matchs. Chez Airbnb, plus de 250 000 visiteurs ont trouvé un logement pendant la période dans les villes hôtes de la compétition, soit vingt fois plus de réservations que d'habitude.
Il est vrai que ce type de location n'a absolument pas les mêmes contraintes ni les mêmes charges qu'un hôtel. Quant aux spécialistes du yield, ils vont rapidement devoir s'adapter. Car comment expliquer au client que la chambre qu'on lui vendait 160 € il y a encore un mois est désormais proposée à 60 € ?
Publié par Pascale CARBILLET