Plusieurs intervenants, représentants les différents échelons du tourisme (CDT, OT, Région) ont apporté leur témoignage. Tous ont évoqué l'absolue nécessité de véritablement coordonner les actions et travailler en réseau. L'objectif fixé d'atteindre 100 millions de touristes en France réclame de changer d'état d'esprit, de partager les expériences, d'organiser à tous les niveaux. Lors des débats, Christian Mantéi, directeur d'Atout France a estimé que le problème du 'sur-tourisme' risque de se poser dans les 5 ans. Pour éviter tout rejet et profiter pleinement des bénéfices de l'activité, il faut irriguer intelligemment le tourisme sur l'ensemble des territoires considère de son côté Roland Héguy, président confédéral de l'Umih. L'essentiel des propos du représentant de l'hôtellerie et de la restauration durant cette table ronde :
Sur l'évolution du
parc hôtelier
Nous avons, en France, le même nombre de chambres année
après année, mais les hôtels de campagne disparaissent. Les hôtels se
construisent en ville ou en périphérie. On perd autour de 5000 chambres par an en
zone rurale. Dans les communes de moins de 3 500 habitants, les taux d'occupation
dépassent rarement 45%. Cette petite
hôtellerie souffre d'un manque d'activité, les exploitants n'arrivent pas à
investir et ceux qui voudraient transmettre ne trouvent pas d'acquéreurs. Le
poids des normes a accéléré le processus.
Sur la tourismophobie
ou le 'sur-tourisme'
Il faut développer le tourisme rural. Aujourd'hui, 80% des
touristes visitent 20% de notre territoire. Beaucoup de sites arrivent à
saturation comme Paris ou la région PACA. Si nous voulons éviter des situations
de rejet comme à Barcelone ou Amsterdam, il est nécessaire d'irriguer tout le
territoire. Toutes nos régions ont un potentiel touristique. Cela suppose que l'on
développe de nouvelles offres, voire qu'on invente d'autres manières de faire
découvrir la France. Il est urgent de donner un avenir aux hôtels ruraux en les
intégrant à la politique du tourisme. J'ajouterai qu'en irriguant
intelligemment le territoire, nous gagnerons 1 point de PIB.
Sur les plateformes
Nous avons obtenu la fin de la clause de parité tarifaire
dans la loi Macron. C'était une première mondiale, suivie maintenant par d'autres
pays européens. Cela a permis de rééquilibrer les relations avec Booking et les
autres plateformes de réservation en ligne. Quant à AirBnb, le phénomène touche
aussi les campagnes. Il y a deux fois plus de locations à la nuitée que de
chambres d'hôtels en France. C'est grâce à notre action qu'un cadre est en
train de se mettre en place. La loi doit s'appliquer partout. Nous n'avons jamais
été contre AirBnb. Ce que nous voulons, c'est pouvoir travailler dans l'équité
et la transparence.
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Publié par Sylvie SOUBES