Le suivi de l'état de santé du salarié

Depuis le 1er janvier 2017, les visites médicales ont été remplacées par une visite d'information et de prévention. Ceci concerne tous les salariés affectés à un poste sans risque.

Publié le 10 mai 2017 à 10:55
Depuis le 1er janvier 2017, le suivi de l'état de santé du salarié est assuré par des visites d'information et de prévention (et non plus par des visites médicales). 

La visite d'information et de prévention peut être effectuée par le médecin du travail, un collaborateur médecin, un interne en médecine du travail, un infirmier du service de santé au travail. Elle concerne tout salarié non affecté à un poste à risques.

Quand ? 

Une visite d'information et de prévention d'embauche doit avoir lieu dans les 3 mois de la prise de poste (2 mois pour un apprenti, avant affectation pour les travailleurs de nuit et les jeunes de moins de 18 ans notamment).


Dispense

Cette visite n'est pas requise lorsque le travailleur a bénéficié d'une précédente visite d'information et de prévention dans les 5 ans précédant l'embauche (3 ans pour un travailleur handicapé, invalide ou un travailleur de nuit) si les conditions sont cumulativement remplies : le travailleur est appelé à occuper un emploi identique présentant des risques équivalents + le professionnel de santé du service de santé au travail est en possession de la dernière attestation de suivi ou du dernier avis d'aptitude + aucune mesure d'aménagement de poste ou aucun avis d'inaptitude n' a été émis au cours des 5 dernières années (3 ans pour un travailleur handicapé, invalide ou un travailleur de nuit).

Une visite d'information et de prévention d'embauche est suivie d'autres visites d'information et de prévention tous les 5 ans maximum (3 ans pour un travailleur handicapé, invalide ou un travailleur de nuit).


Le but de la visite

Cette visite consiste à interroger le salarié sur son état de santé, l'informer sur les risques éventuels auxquels l'expose son poste de travail, le sensibiliser sur les moyens de prévention à mettre en oeuvre, identifier si son état de santé ou les risques auxquels il est exposé nécessitent une orientation vers le médecin du travail, l'informer sur les modalités de suivi de son état de santé par le service de santé au travail et sur la possibilité qu'il a, à tout moment, de solliciter une visite avec le médecin du travail.

À l'issue de la visite d'information et de prévention, le salarié doit recevoir une attestation de suivi.
Si le professionnel de santé l'estime nécessaire, certains salariés bénéficient d'une visite médicale d'aptitude effectuée par le médecin du travail.


Le suivi médical renforcé : la visite médicale d'aptitude

La visite médicale d'aptitude effectuée par le médecin du travail est réservée à des salariés affectés à un emploi à risques défini comme tel par le code du travail ou le médecin du travail, les jeunes de moins de 18 ans affectés à des travaux interdits, les travailleurs conduisant des équipements présentant des risques, des travailleurs effectuant des opérations sur des installations électriques ou dans leur voisinage.

Elle consiste à s'assurer que le travailleur est médicalement apte au poste de travail afin de prévenir tout risque grave d'atteinte à sa santé ou à sa sécurité ou à celles de ses collègues ou des tiers évoluant dans son environnement immédiat de travail, rechercher si le travailleur n'est pas atteint d'une affection dangereuse pour les autres travailleurs, de proposer éventuellement les adaptations du poste ou l'affectation à d'autres postes, d'informer le travailleur sur les risques des expositions au poste de travail et le suivi médical nécessaire, le sensibiliser sur les moyens de prévention à mettre en oeuvre.


Quand ? Dispense ? 

Une visite médicale d'aptitude d'embauche par le médecin du travail est requise avant l'embauche, sauf si le travailleur a bénéficié d'une précédente visite de même nature dans les 2 ans précédant l'embauche si les conditions cumulatives suivantes sont remplies : le travailleur est appelé à occuper un emploi identique présentant des risques équivalents + le travailleur est à nouveau embauché par le même employeur + le médecin du travail est en possession du dernier avis d'aptitude ou d'inaptitude du travailleur + aucune mesure d'aménagement de poste ou aucun avis d'inaptitude n' a été émis au cours des 2 dernières années

Une nouvelle visite médicale d'aptitude doit être organisée avec le médecin du travail au plus tard tous les 4 ans. Une visite intermédiaire avec un professionnel de santé est organisée au plus tard 2 ans après la visite avec le médecin du travail.



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Publié par Carole GAYET



Commentaires
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bruno ETEVENON

jeudi 11 mai 2017

quelle est la définition du 'collaborateur médecin'?
cette nouvelle disposition signifie t elle l'ouverture au secteur médical privé des très lucratives (et dispendieuses) 'visites d'information et de prévention' ?
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Carole GAYET

vendredi 12 mai 2017

Bonjour. Cela est une solution à l'état de pénurie de médecins du travail.
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beurel NATHALIE

vendredi 12 mai 2017

les salariés passent de moins en moins de visites médicales et cela malgré leur paiement tous les ans par l'employeur....
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Carole GAYET

samedi 13 mai 2017

Les services de médecine du travail ont évolué au profit de services de santé au travail, qui induit des compétences plus larges et par meure complémentarité mieux adaptées à ce qui est nécessaire pour prévenir le risque de dégradation de la santé des travailleurs
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maeva nicotra

lundi 9 avril 2018

bonjour
qu'entend on par poste sans risque?
est ce qu'un cuisinier occupe un poste sans risques?
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Carole GAYET

mardi 10 avril 2018

Bonjour,
Je vous remercie pour ce message qui m'a permis de relever une erreur car il n'existe pas de poste sans risque.
Il s'agit de poste sans risques particuliers.
C'est l'article R.4624-23 du code du travail qui définit ces risques particuliers.
Un cuisinier ne semble pas concerné (amiante, plomb, travail hyperbare...).
Pour autant, ce même article indique que la liste n'est pas exhaustive et qu'elle peut être complétée par l'employeur après avis du médecin du travail et du comité social et économique (ex CHSCT) s'il y en a un.
En outre, certains salariés (dont l'état de santé, l'âge, les conditions de travail ou les risques professionnels auxquels il est exposé le nécessitent), sont aussi soumis à un suivi adapté : notamment travaillant de nuit, travailleur handicapé, titulaire d'une pension d'invalidité (R.4624-17 et suivants du code du travail).

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