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Un café à la française, c'est avant tout un lieu où chacun
peut se poser en buvant une boisson. On s'y arrête, on s'y retrouve. Lieu de
sociabilité, d'échanges, de vie… Mais le
débit de boissons seul a bien du mal à trouver ses marques dans la société
économique actuelle. Preuve en est avec le 1er Baromètre France Boissons/CREDOC
qui annonce une baisse de chiffre d'affaires des cafés de 10% entre 2009 et
2015, accompagnée d'une baisse des effectifs de 5%. Certes, l'ensemble de la
filière CHR a été impactée par la baisse du pouvoir d'achat des Français sur la
période, mais les cafés ont été les plus touchés. « Cette fragilité du café s'inscrit dans un contexte de baisse
structurelle de fréquentation de ce ces établissements depuis le début des
années 80, alors, que, dans le même temps, le marché de l'hébergement et de la
restauration progresse. Elle est liée à l'urbanisation, aux évolutions de mode
de vie et à la progression d'autres activités de socialisation »
décrypte Pascale Hebel, directrice du département consommation/CREDOC. Il resterait aujourd'hui un peu plus de 36 000
débits de boissons en France (sur 181 000 HCR précise l'étude). La relative stabilité du
nombre d'établissements (- 1% sur la période 2010/2014) s'explique par une mutation de l'activité. La création de richesse se fait sur d'autres segments, comme la restauration. Le poids économique des cafés est estimé
aujourd'hui à 52 000 emplois (39 000 emplois équivalent temps plein)
et 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires
(chiffre d'affaires moyen par entreprise : 151 000 euros). Sachant que la filière CHR dans son ensemble pèse 3,5% du PIB.
Publié par Sylvie SOUBES
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