C'est à Tulle (19), au coeur du Limousin, une région bien connue pour sa viande, que le Grill de la bouchère a vu le jour. C'est lorsqu'il a changé de local en 2009 que René Pinardel, boucher-charcutier-traiteur, a décidé de diversifier son activité. "Les clients choisissent leur viande dans la vitrine, je la découpe devant eux et après un passage sur la plancha, ils peuvent la déguster dans le magasin, explique l'artisan. L'engouement pour la formule a été immédiat et ce concept nous a même permis de capter une nouvelle clientèle, plus jeune." Aujourd'hui, cinq ans après l'ouverture, le succès ne se dément pas. Dans la mezzanine au-dessus du magasin, 16 places assises permettent d'accueillir les clients. L'été, une terrasse sur la rue dispose de 16 couverts supplémentaires.
25 € de ticket moyen
Dans une ambiance conviviale, le client peut également choisir sur à la carte, où tout est fait maison. Deux formules tirent leur épingle du jeu : le Trio Corrézien et le Quatro Limousin, qui proposent trois ou quatre viandes différentes, car la qualité de la viande limousine ne se limite pas au boeuf. René Pinardel propose boeuf et veau limousin label Blason Prestige, du porc Label Rouge et de l'agneau du Limousin Baronet. Ce qui ne l'empêche pas de proposer aussi un hamburger au foie gras ou bien des beignets de viande, une recette d'inspiration portugaise. "Chaque midi, nous servons entre 20 et 25 repas dont le ticket moyen se situe autour de 25 €", souligne Sylvie Pinardel, qui a rejoint son mari dans l'aventure et assure le service.
Les deux activités de restaurant et de boucherie se complètent et se stimulent. "Souvent, après le repas, le client enthousiaste repasse par la case boucherie pour faire quelques emplettes de viande, de plats cuisinés ou de conserves. Depuis l'ouverture, l'activité a toujours été en progression. Aujourd'hui la restauration représente 35 % de l'activité de l'entreprise notamment grâce à une valorisation de mes marges, reconnaît René Pinardel. Notre développement est aujourd'hui limité par le manque de place. Ceci dit, l'important est aussi de garder cet esprit boucherie, qui en garantit le succès. En revanche, j'aimerais bien développer un nouveau projet sur ce même concept."
Publié par Fabrice VARIERAS
