La nouvelle initiative européenne recommande aux États membres d'étendre les politiques de lutte contre le tabagisme aux principaux espaces extérieurs, afin de mieux protéger les citoyens de l'UE, en particulier les enfants et les jeunes contre le tabagisme passif.
Si les professionnels de l’hôtellerie restauration respectent scrupuleusement l’interdiction de fumer au sein de leurs établissements ainsi que sur les terrasses fermées pour des raisons de santé évidente de leurs clients et de leurs collaborateurs, ils s’opposent fermement à toute extension d’une telle interdiction sur les terrasses en plein air.
Pour Laurent Fréchet, Président de la branche des restaurateurs au GHR, « les terrasses ouvertes des cafés et des restaurants restent l’un des derniers lieux de convivialité où se côtoient fumeurs et non-fumeurs. Lorsqu’un client est gêné par la fumée, le fumeur éteint sa cigarette ou se déplace. Nous n’avons vraiment pas besoin d’une loi ou d’un décret pour vivre ensemble ».
Sans compter qu’une telle interdiction ne serait pas sans conséquence économique, financière et sociale, insiste le GHR.
Selon Catherine Quérard, présidente du GHR, « les cafés et restaurants qui disposent de terrasses y réalisent en moyenne 30% de leur chiffre d’affaires. Se priver des fumeurs sur nos terrasses aurait de lourdes conséquences en termes de chiffre d’affaires et d’emplois ».
Et la présidente du GHR de conclure, « il est évident que ce n’est pas ce genre de mesures que les français attendent de l’Europe, il y a des sujets bien plus importants à traiter. J’espère que le gouvernement français ne fera pas l’erreur d’interdire de fumer sur nos terrasses ».
Les lignes directrices de la commission européenne ont uniquement valeur de recommandation et n’ont pas de valeur juridique. Pour être applicable, il faudrait que le gouvernement décide de l’inscrire dans une loi. Ce qui n’est pas à l’ordre du jour actuellement.