Investir et innover, encore et toujours, pour ne pas être à la traîne, surtout en ces temps de crise : c'est le mot d'ordre de la maison dirigée par Jorge Gonzalès depuis 2004. Depuis son arrivée, le château de la Bégude (Opio, 06), doté de 40 chambres et suites, a fait l'objet de plus de 15 M€ d'investissement, décroché son classement 4 étoiles et fait de sa table une référence. "Les propriétaires n'ont jamais cessé de vouloir améliorer l'outil de travail, explique le directeur, et le site fait l'objet de travaux de rénovation en permanence pour s'adapter à l'évolution de la clientèle." À 25 % scandinave et du golfe persique au moment du rachat, la clientèle de l'établissement est aujourd'hui à dominante loisirs et séminaire, grâce à une stratégie volontariste d'ouverture et de diversité, garante de l'indépendance et génératrice de flux.
Pour satisfaire sa clientèle, l'établissement joue plusieurs cartes. Côté hébergement, les choses se sont accélérées depuis 2012, année où sept nouvelles chambres ont été crées. Les suites ont été également rénovées et les travaux continuent : d'ici cet été, l'hôtel comptera 4 chambres supplémentaires, dont 2 avec de grandes terrasses. "En un an, nous avons enregistré une hausse de 15 % sur l'hébergement. Cette augmentation est due en partie à l'ouverture des nouvelles chambres, mais aussi grâce à une dynamique de prix développée dans le cadre du yield management avec une société extérieure, enchaîne le directeur. Cette nouvelle stratégie m'a permis de soulager mes équipes de cette tâche répartie jusqu'alors sur 3 ou 4 personnes, de redistribuer les compétences autrement et de booster notre chiffre d'affaires."
Côté restauration, le chiffre d'affaires a lui aussi grimpé de 30 % avec l'arrivée du chef Gabriel Degenne, formé par Sébastien Chambru et Christophe Roure. "Nous voulions vraiment monter en gamme, proposer le midi une carte brasserie plus fine pour les golfeurs et les repas d'affaires, et nous démarquer le soir avec une offre plus gastronomique", ajoute Jorge Gonzalès. Pari réussi, attestent les chiffres, avec ce chef qui ne manque ni d'idées ni de talent, multiplie les dîners à quatre mains avec les meilleurs chefs de la Côte, habilement secondé en salle par le maître d'hôtel Karl Ruiz.
Publié par Anne SALLÉ