Laurent Wilhelm, manager à Montréal

MONTRÉAL (Canada) Le directeur du restaurant festif et terroir Chez Ma Grosse Truie Chérie, décrypte le caractère accueillant de la métropole canadienne et les évolutions de carrière possibles.

Publié le 23 août 2012 à 13:40

Entre Laurent Wilhelm et la ville de Montréal, l'histoire a commencé il y a vingt ans. Le jeune lorrain vient alors étudier la littérature nord-américaine à l'université de Montréal. Le choc culturel face à ce mélange de convivialité et d'exigence, l'a autant marqué que séduit : "On parle la même langue, mais on travaille à l'américaine. Ce n'est pas l'Amérique à l'heure française, c'est le contraire !" Diplôme en poche, il doit rentrer en France car le visa étudiant ne permet pas de rester travailler. Il réalise son parcours professionnel au Luxembourg, de barman à gérant de grandes brasseries, tout en retournant régulièrement à Montréal. En 2009, son ami Harold Côté lui propose de diriger son nouveau restaurant. Laurent oublie sa reconversion professionnelle en art floral pour rejoindre Chez Ma Grosse Truie Chérie. Cette 'brasserie agricole chic', à la décoration entièrement recyclée peut accueillir jusqu'à 250 personnes dans deux salles et une terrasse. Les mots clés sont : convivialité et beaux produits du terroir, jusqu'aux porcelets élevés sur mesure.

 
Flexibilité et communication

Depuis deux ans, Laurent Wilhelm apprécie la ville pour sa douceur de vivre, entre gentillesse et simplicité. "Montréal offre la possibilité de changer de métier sans jugement. Si j'étais resté en France, je n'aurais jamais pu faire ça - ici on encourage les gens à se former, à changer de job, on ne sanctionne pas l'échec." C'est aussi la politique du restaurant : "pousser les gens vers le meilleur, transmettre la connaissance". Très attentif à son équipe qu'il réunit chaque mercredi, il encourage la flexibilité et la communication : "Ici, il n'y a pas de guerre entre salle et cuisine, tout le monde travaille pour le restaurant !" Pour le CV, Laurent Wilhelm conseille d'adopter les codes québécois : ne mentionner ni âge, ni sexe, ni photo, ni critères discriminatoires. Éviter le machisme à la française. Adopter la rapidité : démissionner ou être licencié est une affaire d'une semaine ou deux.

Permis de travail et couverture santé

Il prévient les candidats français : patience et motivation sont nécessaires pour obtenir son visa de travail. Leur futur employeur doit justifier de ne pas avoir trouvé de compétences locales (québécois ou résident permanent) durant deux mois avant de demander un premier permis de travail d'un an, renouvelable pour deux ans. Mais il voit du positif dans cette exigence des services d'immigration : "éviter que l'immigrant soit exploité, vérifier qu'il bénéficie d'un salaire et de conditions de travail correctes."

Se préparer au 'choc médical' : certes le Québec offre la meilleure couverture santé d'Amérique du Nord, mais ce n'est pas du tout le système français. Aussi, il est important de penser à négocier cet aspect avec son employeur. Laurent Wilhelm conseille d'effectuer un premier repérage en touriste ; en hiver durant le grand froid, en été, durant la canicule. Si ces visites sont concluantes, mettre le cap sur Montréal pour "venir ici apprendre à travailler à l'américaine, apprendre l'anglais… et le québécois !"


Publié par Anne Sophie Thérond



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