Pendant plus de deux heures, le président de la république a annoncé les orientations qu’il entendait prendre. Un certains nombre de mesures intéressent plus particulièrement les salariés et les entreprises.
Une baisse des impôts
Le chef de l’état a annoncé une baisse de l’impôt sur le revenu significative, à hauteur de 5 milliards d’euros. Les modalités de cette baisse seront fixées par le gouvernement. Quant au financement de cette diminution des recettes fiscales, cela passera par une baisse des dépenses publiques et par la suppression de certaines niches fiscales, mais seulement celles concernant les entreprises à précisé Emmanuel Macron, sans donner plus de précisions.
Augmenter le temps de travail
Pour financer la baisse d’impôt, le président a indiqué qu’il faudrait travailler plus. Pas question de remettre en cause les 35 heures, ni de supprimer un jour férié comme cela avait été annoncé dans la presse ces derniers jours, ni de reculer l’âge légal de départ à la retraite. En revanche, le chef de l’état propose de rallonger la durée de cotisation avec un système de décote qui inciterait les salariés à travailler davantage. Les salariés auraient toujours la possibilité de pendre leur retraite à 62 ans, mais pour bénéficier d’une retraite à taux plein, il faudrait alors travailler plus longtemps. Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’une retraite minimale à 1000 € pour toute personne ayant cotisée pendant une carrière complète. Il a aussi confirmé que les retraites de moins de 2000 € par mois seraient réindexées sur l’inflation à partir du 1er janvier 2020 et à partir de 2021 pour toutes les autres pensions.
Reconduction de la prime pouvoir d’achat
Emmanuel Macron a annoncé la reconduction de la prime exceptionnelle « sans charges ni impôts » versée aux salariés, pour « que le travail paye » et contribue ainsi à « corriger les injustices ». Cette prime a été instaurée par le gouvernement en décembre 2018 pour répondre à la colère des gilets jaune sur la baisse de leur pouvoir d’achat. Elle permettait à une entreprise sur la base du volontariat de verser une prime maximum de 1000 €, défiscalisée et exonérée de cotisations sociales pour les salariés ayant un salaire inférieur à trois fois le Smic. Le versement de cette prime devait être effectué entre le 11 décembre 2018 et au plus tard le 31 mars 2019. Cette prime sera donc reconduite cette année.
Ce dispositif a été plébiscité par les entreprises. Selon l’Insee, ce sont plus de 2 millions de salariés qui ont bénéficié de cette prime, soit 10% des employés du secteur privé, pour un montant moyen de 450 euros.
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Publié par Pascale CARBILLET
jeudi 18 juillet 2019