Tous les samedis matins, une douzaine de passionnés rejoignent Eric Sapet au coeur de sa Petite Maison. Il y donne un cours de cuisine très chaleureux suivi d'un repas qui se termine tranquillement dans l'après-midi. En février, le programme propose les pâtés et terrines pour passer l'hiver, ou le repas sensuel de la Saint-Valentin. Et depuis quatre ans, les cours de cuisine ne désemplissent pas.
Eric est un enfant du pays, né à Salon, mais dont la formation académique et les expériences des grandes maisons parisiennes (La Tour d'Argent, La Marée et surtout Jacques Cagna) ont permis de marier les produits et traditions provençales aux bases classiques et précises qu'il revisite. L'étoile est arrivée en 2009, mais la Petite Maison porte bien son nom et n'est pas extensible : les réservations sont indispensables.
Soirées vigneron et repas à quatre mains
Le Luberon, riche de ses résidences secondaires, voit ses restaurants travailler avec succès tout l'été. Pour autant, Cucuron s'anime l'hiver, notamment grâce aux multiples propositions d'Eric : des soirées de vignerons un dimanche par mois permettent de découvrir un domaine viticole en mettant l'accent sur les accords mets et vins. Celui du 24 février sera consacré au Champagne Pommery, qui promet une belle soirée.
Autres rendez-vous, Les vendredis des gourmets sont des moments de fête imaginés autour d'un produit phare (comme la truffe en février, le Pata Negra en avril…). Il arrive aussi qu'Eric invite un ami chef pour créer un menu à quatre mains, comme Armand Arnal (La Chassagnette à Arles). Certains soirs, le chef adapte ses plats à la musique ambiante lors de cafés-concerts, et d'autres fois, il joue la carte de l'art culinaire en créant des recettes inspirées par les aquarelles du peintre Didier Brousse.
Eric Sapet déborde d'idées pour que la Petite Maison ne désemplisse pas. "Je suis tombé l'autre jour sur une interview du chocolatier Patrick Roger, qui disait que pour durer et se perfectionner, il faut cuisiner et encore cuisiner. Il n'y a pas de secret, quand on s'éloigne des fourneaux, on perd beaucoup et vite. Alors je reste en cuisine. Et comme j'ai la chance d'aimer passionnément ce que je fais, je ne me lasse pas. Heureusement !"
Publié par Anne GARABEDIAN