La marque Orient-Express sur de bons rails

Paris (75) Les chemins de fer français organisent à partir du vendredi 4 avril l'exposition 'Il était une fois l'Orient-Express' à l'Institut du monde arabe (IMA). Une opération de communication qui préfigure la relance d'une croisière ferroviaire de luxe à la française.

Publié le 02 avril 2014 à 11:36

Au risque de heurter la mémoire d'Agatha Christie, le seul crime que connut l'Orient-Express fut l'arrêt de son service, en tant que ligne régulière, en mai 1977. La déréglementation du transport aérien et l'arrivée du train à grande vitesse, quatre ans plus tard, mettaient fin à cent-trente années de croisière entre la gare de Strasbourg (devenue la gare de l'Est) et Constantinople (qui deviendra Istanbul en 1930). "88 % des Européens connaissent la marque Orient-Express, propriété de la SNCF. Un mythe qui perdure aussi dans l'esprit de 66 % des Russes ou des Chinois. Ma conviction, c'est que cette légende est née des rencontres qui ont eu lieu à bord et de leur récit", expliquait Patrick Ropert, directeur de la communication et président de la filiale Orient-Express pour la SNCF.

Ce à quoi le président du groupe, Guillaume Pepy, ajoutait : "La marque Orient-Express pourrait être une nouvelle source de revenus. Notre envie est de lancer un train de luxe, avec de nouvelles voitures et un nouveau design." Un projet à étapes, pourtant assez avancé, puisque les images d'un concept-car devraient être présentées ce mois-ci au salon du design de Milan. Quant à la mise en service d'un Orient-Express du XXIe siècle, la SNCF l'envisage avant cinq ans. Pour cela, les collaborateurs de Guillaume Pepy s'emploient à réunir des partenaires disposés à apporter entre 30 et 40 M€ d'investissement. La SNCF rechercherait toujours un partenaire pour l'hôtellerie de luxe alors que le malletier Moynat et le groupe de literie Cauval se seraient déjà accrochés au wagon des partenaires.

 

Yannick Alléno à bord du Train bleu

Côté cuisine, c'est la signature de Yannick Alléno qui sera du voyage dès vendredi 4 avril pour l'exposition 'Il était une fois l'Orient-Express', qui se déroulera jusqu'au 31 août à l'Institut du monde arabe (IMA). Une locomotive à vapeur et quatre wagons (dont un bar et un restaurant) seront installés sur le parvis de l'IMA, "le lieu parisien qui partage au mieux avec l'Orient-Express le symbole d'un pont entre l'Orient et l'Occident", selon les organisateurs. "Il s'agit de voitures authentiques que nous avons rachetées au groupe Accor en 2011. La charge de la rame est si lourde que nous avons dû renforcer le sous-sol avec des pieux de béton de 15 mètres", explique Patrick Ropert. Outre le train en extérieur, le voyage se poursuivra à l'intérieur de l'institut. Sur 1 000 m2, les 500 000 visiteurs attendus pourront se replonger dans l'histoire vaporeuse et tourmentée du XXe siècle qui a façonné l'Europe et même, parfois, redessiné l'itinéraire des dix-huit voitures de l'Orient-Express. Elles parcoururent pendant cent-vingt-cinq ans, les 3 180 km en soixante-seize heures pour relier Paris à Istanbul (sans changement).

La visite sera aussi gastronomique puisque Yannick Alléno fera revivre le souvenir de la grande cuisine ferroviaire à bord de deux monuments historiques : la voiture-bar Le Train bleu, pour l'apéritif et le wagon-restaurant L'Anatolie pour le dîner. Jusqu'à fin juillet (avec une possibilité de prolongation jusqu'à fin août), le chef assisté par la logistique de Potel & Chabot, accueillera dans ce restaurant éphémère, uniquement le soir, une quarantaine de convives pour chacun des deux services (19 heures et 21 h 30).

"Nous avons fait beaucoup de recherches sur les menus et le mobilier d'époque, comme par exemple pour retrouver des nappes brodées qui pendent d'un seul côté puisque les tables sont fixées à la paroi du wagon », s'enthousiasme Yannick Alléno qui proposera deux menus : Anatolie à 120 € (quatre plats et une demi-bouteille d'eau) et Flèche d'or à 160 €TTC (quatre plats, apéritif, boisson chaude et trois accords mets et vins). Et si les convives auront peu de chance de goûter au Contre-filet à la Jussieu servi au Maréchal Foch et à Matthias Erzberger dans la voiture n° 2419 de l'Orient-Express, lors de la signature de l'armistice, le 11 novembre 1918 en forêt de Compiègne, Yannick Alléno annonce déjà sur son site internet le menu d'ouverture, qui sera proposé du 4 au 19 avril : consommé de homard, soufflé de parmesan, fricassée de poularde de Bresse et palets chocolatés à l'huile d'argan accompagnés d'une glace loukoum et eau de rose.


Publié par François Pont



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