C'est en 1993 qu'est né le groupe Qatar National Hotels Company, devenu en 2012 Katara Hospitality. Dès 2006, la branche hôtelière du fonds souverain du Qatar amorce un développement à l'international sous la
triple casquette de développeur, propriétaire et gestionnaire. Désormais
présent sur trois continents et onze pays, le groupe possède des établissements
gérés sous les marques des principaux groupes hôteliers de la planète.
Avec un portefeuille actuel de
34 hôtels possédés ou gérés, l'ambition du groupe est d'atteindre 60 établissements
dans les dix prochaines années en multipliant les acquisitions. Les hôtels
seront gérés soit sous leurs propres marques (Murwab Hotels au Qatar ou Bürbenstock
Sélection By Murwab en Suisse), soit sous les enseignes d'autres
opérateurs en tant qu'hôtels indépendants.
"Un pays attractif et qui le restera"
Avec la rénovation et la réouverture du Royal Savoy à Lausanne dont le
groupe est propriétaire, Katara
Hospitality a rappelé que la Suisse est en tête de ses marchés de
prédilection en tant qu'investisseur. "La Suisse est notre premier
marché à l'international. Nous y avons investi un milliard de francs suisses", déclare Sheikh Nawaf Bin Jassim Bin
Jabor Al-Thani, président de Katara
Hospitality. Depuis cette réouverture, le groupe qatari possède et gère désormais
deux hôtels en Suisse, à Lausanne et à Berne, et en a trois en développement à
Lucerne dont le Burgenstock Hotel, qui
ouvrira en 2017 et qui représente à lui seul 50 % de l'investissement
total. "La Suisse présente à la fois des avantages financiers et une solide
attractivité en termes d'affaires, explique le président de Katara Hospitality. Comme nous
investissons sur du long terme, nous ne sommes ni dépendants de la conjoncture
ni soumis aux fluctuations des taux de change."
C'est aussi vrai pour la France
où le groupe possède et gère quatre hôtels depuis 2013, dont le Peninsula Paris ouvert en 2014, le Raffles Royal Monceau (Paris), le Buddha Bar Hotel (Paris) et l'Intercontinental de Cannes. "La France
est notre deuxième marché en tant qu'investisseur", précise le président du
groupe. "C'est un pays attractif et qui le restera même en dépit des risques
sécuritaires et de la mauvaise conjoncture de 2016. Nous sommes prêts à réinvestir
en France s'il se présente une bonne opportunité. Nous ne
choisissons pas nos hôtels en fonction des pays, mais en fonction des opportunités."
Publié par Catherine AVIGNON