Une belle délégation a fait le déplacement
pour l'assemblée générale de l'Umih 34, qui s'est tenue ce 26 juin à
Montpellier, en présence notamment du président confédéral, Roland
Héguy, et de son vice président, Hervé Bécam, de Laurent Duc
(responsable de la branche hôtellerie) et de Michel Bédu, le
président d'Umih Formation. Une équipe nationale pour évoquer évidemment des
problématiques globales auxquelles l'Hérault n'échappe pas, à commencer par les
effets néfastes des sites comme Tripadvisor ou le para-commercialisme.
Le
président de la CCI de Montpellier, André Deljarry, a dévoilé à cet
effet des chiffres significatifs concernant l'évolution des nuitées d'Airbnb
dans la grande agglomération de Montpellier : 99 000 en 2014, 195 000
en 2015 et 300 000 l'an dernier ! À ce contexte s'ajoutent des
problématiques plus accentuées localement, et d'abord les difficultés à
recruter du personnel, comme l'a rappelé Jacques Mestre, reconduit à son
poste de président de l'Umih 34 : "On est en manque de 7 600
personnes dans notre région, et c'est inadmissible dans le contexte de chômage
que l'on sait ; il est donc urgent de revaloriser nos métiers pour donner
envie aux jeunes de s'engager."
Pérenniser les emplois
C'est dans ce but qu'a été officiellement
inauguré le nouveau centre de formation de l'Umih à Montpellier, opérationnel
depuis près de dix-huit mois, et où 1 600 stagiaires ont été formés cette
année. "Et nous voulons arriver à 2 000 personnes en formation l'an
prochain", annonce Jacques Mestre.
Le président départemental se bat depuis
longtemps pour mettre en place un système de pérennisation des emplois
saisonniers (qui concerne un salarié sur trois) : "Il y a deux ans, j'avais
élaboré un plan pour les entreprises ayant exercé perdant sept mois consécutifs
afin de prolonger les contrats des salariés par une formation de quatre mois,
fiches de paye à l'appui, pour établir ainsi des contrats à l'année et résoudre
le problème du logement, difficilement accessible pour les saisonniers." Un
dispositif requalifié en contrats à durée déterminée par l'inspection du
travail, au grand dam du président de l'Umih 34 : "Je reprends l'idée
aujourd'hui et j'en appelle à la parole du président Macron pour sortir des carcans", ajoute Jacques Mestre.