C'est sous les applaudissements que Véronique Gaulon a proclamé sa fierté que "la véritable Umih Berry voie le jour aujourd'hui". La présidente générale de cette union qui réunit le Cher et l'Indre était donc heureuse, lors de la première assemblée générale tenue au château de Valençay (36) de mettre un terme à cette aventure initiée il y a plusieurs mois dans le Cher par Philippe Perrichon, alors président de l'Umih 18, qui a finalement voté la fusion avec l'Indre le 5 mars.
C'est désormais sous cette bannière unique que les professionnels veulent aller au "combat" comme l'a rappelé Thierry Grégoire, représentant de l'Umih nationale et président de la Fédération des saisonniers. Mais Véronique Gaulon s'est aussi épanchée sur le sort du CFA de Châteauroux et de la chambre de métiers de l'Indre dont elle était vice-présidente avant qu'elle n'en démissionne. Elle a notamment fustigé la "complexité et l'opacité" de la CMA, "la passivité et l'incompétence des administrateurs" face à des mesures de structuration du CFA qui menacent son avenir et la formation des apprentis.
Mais la présidente de l'Umih Berry s'est aussi félicitée de "la belle bataille gagnée" dans le département avec un regroupement des structures touristiques et une mise à l'écart des représentants des gîtes et chambres d'hôte. Le paracommercialisme est d'ailleurs une des bêtes noires de Thierry Grégoire, "une gangrène à éradiquer". Il plaide pour que les mêmes contraintes pèsent sur ces établissements, que les associations soient titulaires de permis d'exploitation, appelle au "bon sens" pour la mise en oeuvre des normes d'accessibilité. Mais Thierry Grégoire a voulu aussi s'immiscer dans le débat électoral : "Je suis déçu que pas un seul candidat ne parle de tourisme dans sa campagne." Il dénonce aussi la mise en cause "des corps intermédiaires qui sont au coeur de la société civile", ne ménage pas l'actuel secrétaire d'État au Tourisme et dénonce "l'instabilité fiscale permanente mortifère pour les entreprises". Loin du repli, il plaide donc pour une "mobilisation permanente".
Publié par Jean-Jacques TALPIN