Véritable relai local, l'Umih 49 se présente avant tout comme une courroie de transmission pour accompagner la politique nationale du syndicat professionnel. "Notre mission est d'abord de les représenter et de les défendre auprès des institutions et administrations, tout en les informant des nouvelles règlementations et en mettant à leur disposition des outils adaptés", a souligné le président. En 2016, 137 stagiaires ont ainsi été accueillis en formation au permis d'exploitation ou hygiène. Pour faciliter ce travail de transmission, trois élus locaux ont rejoint les instances nationales de l'Umih : François Taillandier au poste de vice-président Umih Hôtellerie, Hervé Guérinel comme administrateur Umih Cafés, brasseries et établissements de nuit, et Jean-Claude Vrignaud en tant que administrateur Umih Restauration.
"Les réseaux sociaux sont le nouveau bouche à oreille"
Ce rendez-vous a aussi été l'occasion de revenir sur les enjeux du numérique dans la restauration. Nicolas El Hakim, président de la branche restauration d'Île-de-France et responsable du développement numérique à l'Umih, était présent pour distribuer le guide pratique édité par le syndicat l'an passé et encourager les adhérents à franchir le pas. "Aujourd'hui, la moitié des réservations arrivent via internet, soutien le gérant des Cèdres du Liban, à Paris. On n'a plus le choix, les réseaux sociaux sont le nouveau bouche à oreille. Gérer sa communication numérique est une nouvelle contrainte chronophage, mais c'est aussi une formidable opportunité de business : investir dans cette communication, c'est s'assurer d'une croissance annuelle d'au moins 15 % de son activité"
Un autre point d'information a été fait par Jean-Claude Vrignaud, président des restaurations à l'Umih 49, sur la transparence des contrôles d'hygiène, en vigueur depuis mars dernier. Une mesure inégalitaire - par manque de moyen, seulement 7 % des établissements sont contrôlés - contre laquelle le syndicat continue de se battre pour l'adoption de seulement deux statuts (satisfaisant ou pas) en lieu et place des quatre actuels (très satisfaisant, satisfaisant, à améliorer, à corriger de manière urgente).
Lutter contre le paracommercialisme
La lutte contre toutes les formes de paracommercialisme reste évidemment le principal cheval de bataille de l'Umih 49 pour l'année à venir. "Défendre la profession, c'est rester attentif vis-à-vis des meublés de tourisme, des chambres d'hôte non déclarés, de la restauration chez l'habitant ou encore des activités commerciales d'associations", rappelle François Taillandier, qui estime d'ailleurs que la publication récente du décret d'application de l'article 51 de la loi Lemaire est de nature à faciliter cette vigilance. En effet, ce texte donne aux communes la possibilité de mettre en place une procédure d'enregistrement des locations meublées de courte durée, avec attribution d'un numéro d'enregistrement qui devra apparaître sur les annonces des plateformes comme Airbnb, Abritel ou encore Booking.com. De bon augure pour forcer les loueurs à sortir de l'ombre et collecter les taxes de séjours.
Publié par Thierry Butzbach