Juste avant l'ouverture des frontières, en 1992, l'Association européenne des écoles d'hôtellerie et de tourisme (AEHT) a souhaité fédérer les écoles sur un projet commun mettant en avant les traditions de Noël de tous les pays d'Europe. La petite initiative venue d'Alsace est devenue aujourd'hui incontournable. Christiane Keller, hôtelière de Kaysersberg (68) à l'origine de ce projet, est toujours aussi investie dans l'opération. "Aujourd'hui, ce sont 400 écoles, de 39 pays différents, qui se pressent pour y participer, se félicite-t-elle. En 2014, ce sera l'école hôtelière de Presov, en Slovaquie, qui l'organisera, puis le Luxembourg en 2015. Les écoles savent très longtemps à l'avance qu'elles vont accueillir l'événement. Cela leur permet faire face à la lourde organisation qui s'impose."
Faciliter l'échange linguistique
Plusieurs temps forts ont eu lieu cette semaine : une parade en costumes traditionnels dans les rues de Marseille, des stands dans le hall du lycée et surtout le buffet européen qui a permis à chaque délégation de présenter les spécialités servies au moment de Noël : la soupe 'escudella' d'Espagne, le gâteau luxembourgeois 'Baumkuchen', ou les toasts de gravlax de saumon sur pain noir de Suède. Élèves, professeurs et invités échangent avec chaque délégation et goûtent les différentes préparations. Christiane Keller salue le dynamisme du lycée Bonneveine : "Ils ont su inscrire l'événement comme un élément phare de leur programme, et il n'est pas simple de fédérer l'ensemble de l'établissement sur un tel projet." Agnès Vaffier, proviseur de l'établissement, détaille : "C'est une préparation de plus d'un an. Une équipe de cinq personnes s'est structurée pour organiser toute la logistique, l'accueil et l'hébergement des délégations, l'organisation de tous leurs déplacements. Les élèves sont très impliqués, chaque délégation est spécialement accompagnée par deux d'entre eux, ce qui facilite aussi les échanges linguistiques, pour lesquels nous avons encore des progrès à faire, contrairement aux autres pays présents cette semaine."
L'opération est également cofinancée par le programme Jeunesse en action de l'Union européenne, comme le souligne Nadine Schintgen, secrétaire générale de l'AEHT : "Grâce à cette aide, certains pays peuvent participer à l'opération, alors que beaucoup d'écoles n'en auraient pas les moyens."
Publié par Anne GARABEDIAN