Le mois de juin est toujours riche en événements de toutes sortes qui remplissent les hôtels parisiens. Mais il en est un qui possède encore plus d'impact que d'autres, notamment pour les hôtels haut de gamme : le Salon aéronautique du Bourget. Cette année, il se déroulera du 17 au 23 juin. Récurrent tous les deux ans, le Salon du Bourget, devrait cette fois encore, non seulement remplir Paris avec des taux d'occupation record, mais également améliorer le RevPar en raison d'une hausse attendue des prix moyens. Petit tour d'horizon auprès des hôteliers.
Pour le groupe Best Western (environ 90 hôtels à Paris), 90 % des hôtels seront complets à cette période mais avec des tarifs allant de 250 à 600/700 € de prix moyen selon les hôtels. Chez Astotel, le taux d'occupation annoncé est de 100 % mais avec une hausse du prix moyen de 10 % (en accord avec la hausse de la TVA) par rapport à 2011. Le groupe Paris Inn, en revanche avec ses 31 hôtels, démarre doucement avec des réservations qui s'accélèrent à l'approche du salon. À une semaine de l'ouverture, les hôtels affichent autour de 60 % de TO mais par rapport au salon précédent de 2011, les prix moyens sont plus élevés de 20 à 40 € plus chers en fonction des hôtels.
"Juin, un très bon mois"
Pour les Hôtels de Paris et leurs 26 hôtels, le taux de réservation est de 70 %. Mais les réservations se font plus lentement qu'il y a deux ans. Une tendance que confirme la Compagnie Hôtelière de Bagatelle avec ses quatre hôtels qui enregistrent déjà 100 % de remplissage. Pour autant, elle estime que "les résas se font en dernière minute mais que depuis janvier 2013, on sent vraiment la crise".
Quant aux palaces parisiens, "juin a toujours été un très bon mois", déclare-t-on à l'hôtel Bristol. "Cela ne veut pas dire que l'on ne sent pas frémir le vent de la crise car même si nous faisons le plein, depuis le début de l'année, nous devrions, en raison de la fermeture pour travaux du Ritz et du Crillon, ressentir un effet de surbooking. Or, ce n'est pas vraiment le cas", déclare François Delahaye, directeur des opérations de la Dorchester Collection.
Un mois de juin favorable donc pour les hôtels parisiens qui récoltent le fruit de leurs investissements, non seulement avec des taux d'occupation traditionnellement très élevés, mais avec une nette amélioration des prix moyens. Voilà qui devrait leur redonner le sourire après un début d'année maussade "et une baisse globale de 3 à 4 % de chiffre d'affaires par rapport à l'an dernier", nous a assuré l'un d'entre eux. Cela ne leur était pas arrivé depuis longtemps.
Publié par X. S.