Après plusieurs semaines de mobilisation sociale contre la réforme des retraites à Paris, le Groupement des Hôtelleries et Restaurations de Paris IDF (GHR-IDF) a mené une enquête auprès des professionnels parisiens, afin d’évaluer l’impact des mouvements sociaux actuels sur la fréquentation des établissements de la capitale.
Cette enquête, menée du 23 au 24 mars 2023, révèlent des constats forts pour mieux comprendre les conséquences sur l’activité :
- 95 % des professionnels interrogés déclarent identifier une baisse de la fréquentation depuis le début des mouvements sociaux.
- En moyenne, le GHR comptabilise 21 % d’annulation, avec un pic autour de 25 % pour les bars, cafés, brasseries et restaurants.
- Le chiffre d’affaires de ces établissements s’en trouve amputé en conséquence, avec une baisse en moyenne de 24 %.
- Depuis début mars, les hôtels parisiens accusent quant à eux 15 % d’annulation de séjours
- Quant aux traiteurs, ils déclarent un impact sur leur chiffre d’affaires de plus de 40 % depuis le début des mouvements sociaux. Une situation qui s’explique notamment par les annulations des évènements du fait des grèves des transports.
A ces mouvements sociaux qui affectent la mobilité des parisiens et de fait la fréquentation touristique de la capitale, s’ajoutent depuis le 6 mars, la grève des éboueurs et le blocage des incinérateurs franciliens. Le seuil symbolique des 100 000 tonnes de déchets non ramassés a été franchi à deux reprises ces dernières semaines : une difficulté supplémentaire pour les professionnels de l’hôtellerie-restauration qui voient leur clientèle bouder leur établissement.
Dans un contexte économique particulièrement complexe pour les professionnels (explosion du coût des matières premières, puis de l’énergie, le remboursement des PGE…), les résultats de cette enquête mettent en lumière les difficultés supplémentaires auxquelles se confrontent les professionnels du secteur dans la gestion sereine de leur activité au quotidien. "Le risque est que cette baisse de fréquentation vienne porter le coup de grâce à des établissements déjà en difficultés", averti Pascal Mousser, président du GHR-IDF.
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