Dans sa lettre aux Français, le président de la République, Emmanuel Macron, a tracé les contours du Grand Débat qui débute aujourd'hui et se terminera le 15 mars. Les discussions vont porter sur la fiscalité, l’organisation de l’Etat et des collectivités publiques, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté. Tous les Français sont appelés à participer et les maires sont invités à relayer doléances et solutions : “Citoyens, élus et institutions, organisations à but lucratif ou non lucratif”, indique Matignon qui liste les différents canaux d’expression : réunions d’initiatives locales publiques, stands de proximité installés dans des lieux de passage, contributions en ligne ou par courrier. À compter du 21 janvier, ces dernières pourront être directement déposées sur le site www.granddebat.fr ou envoyées par courrier postal : Mission grand débat, 244, boulevard Saint-Germain, 75007 Paris.
À partir du 1er mars, des conférences citoyennes régionales seront organisées, associant des Français tirés au sort. L’organisation d’un débat passe par une déclaration préalable sur le site, où seront également donnés les dates et lieux des débats. Deux lignes de téléphones ont été ouvertes : 0 800 97 11 11 pour la France métropolitaine (numéro vert) et 01 82 71 03 39 pour l’Outre-Mer. Sur la plateforme, des kits pratiques sont mis à disposition des organisateurs. Sébastien Lecornu, ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, et Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat à l’Écologie, ont été chargés de piloter l'événement.
Ce qu'en pensent les syndicats
Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants, a appelé ses élus à se mobiliser et à tous les niveaux. “Nous porterons nos propositions pour une fiscalité équitable entre tous les acteurs économiques, notamment sur le sujet de l’hébergement touristique marchand. En matière sociale, sur l’attractivité des métiers, les conditions de rémunération, d’emploi, de protection sociale, d’aides à la vie extra professionnelle : repas, logement, mobilité... Sur la transition écologique avec la création d’une filière de valorisation des biodéchets dans la restauration, capable de créer 65 000 emplois rien qu’en termes de collecte et d’alimenter à échéance 3 millions de foyers. Sur le numérique aussi, avec une transparence effective des pratiques des acteurs numériques et leur responsabilisation car il faut en finir avec la quasi impunité des soi-disant hébergeurs. Le GNI sera force de propositions avec pour objectif une société plus juste pour tous : chefs d’entreprises, salariés et clients.”
À l’Umih, pas de mot d’ordre mais un constat : “L’Umih et ses structures associées sont composées d’adhérents citoyens, chefs d’entreprises. Ce sont par conséquent des hommes et des femmes engagés qui voudront aussi s’engager dans cette consultation, estime Roland Héguy, président confédéral de l’Umih. Je ne doute pas qu’ils y participeront naturellement en portant les dossiers majeurs sur lesquels nous travaillons depuis plusieurs années : la fiscalité (équité, Gafa), la ruralité (reconquête de nos territoires, accès aux services publics), la transition écologique (nous serons en première ligne sur ces sujets avec la lutte contre le gaspillage alimentaire et la performance énergétique) ou encore l’emploi, avec notamment la question de l’immigration.”
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Publié par Sylvie SOUBES