Un décret du 27 juin 2025 est venu étendre l’interdiction de fumer à de nouveaux espaces comme : aux abribus, aux parcs et jardins publics, aux plages, aux abords des bibliothèques, des enceintes sportives et des établissements d’enseignement primaire et secondaire, ainsi qu’aux lieux d’accueil et hébergement des mineurs. Texte qui est entrée en vigueur dés le 1er juillet 2025.
Dans sa lettre, l’Umih mentionne son profond mécontentement et sa grande déception suite à la publication de ce texte d’application immédiate, publiée sans concertation, ni même d’information préalable.
La première organisation professionnelle du secteur de l’hôtellerie restauration déplore un décret pris unilatéralement, sans aucun dialogue, alors que le sujet de l’extension des espaces sans tabac aurait nécessité une mobilisation de tous les acteurs concernés.
Des situations absurdes
Pour l’Umih, cette politique utile de réduire le tabagisme passif, protéger les plus jeunes soutenir les fumeurs dans leur démarche de sevrage, s’est transformé en un dispositif technocratique générateur de situations absurdes.
Et de donner des exemples de ces situations ubuesques :
Deux cafés côte à côte : la terrasse du premier est non-fumeur car située à moins de 10 mètres d’un établissement d’enseignement ; celle du second, juste au-delà des 10 mètres, reste fumeur.
De même, un restaurant installé sur une plage interdite à la baignade peut autoriser à fumer sur sa terrasse, tandis qu’un autre restaurant sur une plage surveillée ne le peut pas, du moins jusqu’à la fin de la saison balnéaire.
L’Umih déplore le manque de concertation
L’organisation professionnelle déclare que les professionnels auraient pu être des alliés utiles pour la mise en place de cette nouvelle réglementation. Alors que dans les faits, l’Umih a passé des dizaines d’heures à expliquer à ses adhérents les termes d’un texte administratif et les risques d’amendes encourus.
L’umih déplore une réglementation imposée, non concertée, qui participe à ce mille-feuille normatif qui fragilise la compétitivité du secteur. L’organisation demande un changement de méthode des pouvoirs publics : le dialogue plutôt que l’imposition, la co-construction plutôt que la surprise réglementaire.
C’est la raison pour laquelle, l’Umih demande l’ouverture immédiate d’une concertation avec les représentants du secteur pour corriger les effets injustes de cette réglementation, préserver l’équité entre établissements, et envisager des modalités d’une mise en œuvre plus souple, proportionnée et acceptables pour tous.

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