Michel Tschann, ex-président du Syndicat des hôteliers niçois, qui a suivi le dossier depuis ses débuts, l'affirme : "C'est un bel événement, porteur d'une belle image de marque pour Nice et qui montre la capacité de la Côte d'Azur à organiser des événements d'envergure."
En termes de retombées économiques, son regard est plus critique. "L'Euro est pour nous un événement comme un autre. Les hôteliers vont en bénéficier, c'est certain, et pas seulement à Nice, Cannes et Antibes aussi, mais novembre aurait été plus porteur pour nous." Aux dates retenues, Nice sortira tout juste de son congrès de cardiologie Cardiostim, à qui a été donné la priorité. "C'est un congrès qui a lieu tous les deux ans avec 5 à 6 000 personnes. Nous ne voulions pas le perdre", précise Michel Tschann. Dans la période, Cannes sera également en plein congrès Lions.
Le climat social impacte les réservations
Du côté des hébergements, les accords se sont faits individuellement entre l'UEFA et les hôtels. Les mesures de sécurité prises par la municipalité visent principalement les établissements qui hébergeront les organisateurs, les équipes et les sponsors et la fan zone. Pour les autres, le pari est ouvert. "Il est impossible de savoir qui vient pour l'Euro. Quand les individuels font leurs réservations, ils ne le précisent pas, poursuit Michel Tschann, mais nous, professionnels, savons au moins qui vient. Nous avons les noms, les e-mails et du personnel présent en permanence."
Malmenés par les menaces de pénuries de carburants et les grèves de transport, largement relayées par la presse internationale, les hôteliers s'attendent à recevoir énormément de demandes de dernière minute. La préfecture s'inquiète pour sa part de la venue massive de personnes qui n'auraient pas réservé d'hébergement. Pour le match du 22 juin, la Suède a annoncé la venue de quelque 100 000 supporters.
Publié par Anne SALLÉ