François Hollande a surpris son interviewer jeudi 26 janvier en affirmant qu'il maintiendrait le taux réduit pour les restaurateurs en cas de victoire du Parti socialiste à l'élection présidentielle, et Nicolas Sarkozy, dont la candidature à sa propre succession se précise, a confirmé la même position sur le même sujet lors de son intervention dimanche 29 janvier. N'en déplaise aux journalistes toujours aussi mal disposés à l'égard des restaurateurs (l'intervention des présentateurs de télévision dimanche soir illustrait malheureusement jusqu'à la caricature l'inculture économique de certains),les pouvoirs publics ont pu mesurer depuis 2009 combien le passage de la restauration au taux réduit de TVA avait porté ses fruits, qu'il s'agisse de l'emploi, des conditions sociales et salariales, ou de la rentabilité d'entreprises dont beaucoup étaient au bord du dépôt de bilan.
Plus réconfortant encore pour les professionnels : le débat a enfin, et une bonne fois pour toutes, été réglé en termes mesurés et objectifs par deux leaders aspirant aux plus hautes fonctions.
Aux intéressés, hôteliers et restaurateurs, de confirmer aujourd'hui plus que jamais la confiance qui leur est accordée pour contribuer au redressement économique du pays en mettant en oeuvre tous les atouts dont dispose la profession, notamment au niveau de l'emploi alors que le chômage ravage l'industrie française.
En 'sanctuarisant' le taux réduit de TVA pour la profession, les politiques font preuve de lucidité et de courage. À la profession de répondre à cette attente qui est aussi celle de l'opinion.
Publié par L. H. R.