Car pour la société leader sur le marché des titres-restaurants, tous les axes stratégiques considérés comme prioritaires ont connu de bons résultats : le volume d'émission numérique est passé de 51 % à 58 % et devrait atteindre 75 % en 2016 ; Edenred a remporté un nouveau marché, la Colombie ; le déploiement de nouvelles solutions progresse et représente + 2,1 % de croissance organique ; et de nouveaux clients ont été conquis partout comme au Portugal, où leur nombre est passé de 20 000 à 250 000 en un an grâce au partenariat avec la banque Espirito Santo.
Reflets de cette activité dynamique, les indicateurs du compte de résultats sont au vert. Le volume d'émission a augmenté de + 11,8 % en variation organique (à périmètre comparable et taux de change constants) et de + 2,8 % en données publiées. Les pays émergents affichent + 15,4 % (l'Amérique Latine + 16,8 %) et les pays développés + 6,3 % avec un bon score pour l'Europe (+ 5,9 %). En revanche, l'impact des taux de change se traduit sur le chiffre d'affaires total (- 3,5 %), opérationnel (- 2,7 %) et financier (- 12 %). Le résultat net courant après impôt est de - 7,4 %.
La dématérialisation progresse
Enfin, le numérique progresse dans toutes les zones géographiques. Il représente 87 % en Amérique latine (contre 81 % en 2012), 23 % en Europe (15 %), 64 % dans le reste du monde (62 %). Au total, la numérisation représente 58 % du volume d'émission, contre 51 % en 2012.
En France, le Conseil d'État devrait rendre sa décision sur le décret d'application d'ici à la fin février et la mise en application est fixée au 2 avril.
Bien sûr, Edenred est déjà en ordre de bataille pour sa mise en oeuvre : "Nous possédons toute la maîtrise du processus. Dès le mois d'avril, une carte Version 1, avec des modalités limitées sera proposée à nos clients", explique Jacques Stern, qui précise que l'entreprise a prévu de ne pas prélever de commissions dans un premier temps. Une version plus élaborée avec toutes les fonctionnalités sera proposée à la fin de l'année. "Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Le passage au numérique pour les 180 000 restaurateurs et les 140 000 entreprises françaises qui utilisent un titre-restaurant - dont 55 000 sont clientes d'Edenred - prendra entre cinq et sept ans", poursuit Jacques Stern. Son utilisation nécessitera de lever un certain nombre de freins, notamment psychologiques (sécurisation des données), mais aussi comportemental, puisque les titres-restaurants ne pourront plus être utilisés le dimanche et les jours fériés (sauf dérogation de l'employeur), et financiers, car la dépense maximum est fixée à 19 € par jour.
De nouveaux métiers
En attendant, la logistique est déjà en place chez Edenred. Les effectifs concernés (entre 15 à 20 %) seront accompagnés au travers d'un programme de formation à de nouveaux métiers (technologies informatiques, marketing direct...). "Bien sûr, certains métiers vont disparaître, mais d'autres vont apparaître. Cela se fera en douceur, sur toute la durée de la mise en oeuvre", précise le patron d'Edenred. Ce dernier se déclare résolument optimiste, puisque tous les objectifs ont toujours été tenus depuis 2010, qu'il s'agisse du volume d'émissions (avec une croissance entre + 8 et + 14 % par an), du taux de transformation qui se situe autour de 50 %, et de l'augmentation de la marge brute d'autofinancement (autour de 10 % par an).
Publié par X.S