Harmonie du décor et dans la cuisine : c'était le mot de la soirée du 20 février dernier. Le nouveau décor du restaurant de Nicolas Rucheton a été imaginé par sa compagne, Constance Loriot, et lui-même. "Après presque trois ans d'installation, il fallait changer. On a passé un cap : on a trouvé notre histoire et on a envie de la raconter." En salle, le décor se veut "plus chaleureux, confortable et cohérent" : des murs taupe, du cuir sur les tables et sur de nouvelles chaises, des lustres, de la musique jazz ou lounge. Cinq tables ont été ajoutées, augmentant la capacité à 42 couverts.
En cuisine, Nicolas Rucheton revendique ses origines auvergnates mais aussi le Nord de sa compagne. Il n'y a plus que trois menus à la carte : du marché à 25 €, Plaisir (trois plats : 35 €, quatre plats : 45 €), et dégustation l'Essentiel à huit plats (65 €), avec une suggestion quotidienne en plus. "Je maîtrise maintenant très bien la filière des achats, le contrôle et la qualité des produits." Il n'hésite plus non plus à s'inspirer de son terroir auvergnat. "J'ai réintroduit la cuisson au foin, que ma grand-père pratiquait déjà par exemple."
"C'est la première fois que nous cuisinons comme ça"
En ce vendredi soir un peu plus important que les autres, Nicolas Rucheton a convié Benoît Nicolas (MOF 2015) et Éric Robert (MOF 2000), ces anciens professeurs à Ferrandi, à venir cuisiner à six mains. Le chef a préparé les bouchées apéritives, l'amuse-bouche (un moule-frites revisité) et les desserts, tandis que Benoît Nicolas (MOF 2000) et Éric Robert (MOF 2015) ont travaillé sur les trois plats (foie gras, coquilles Saint-Jacques et côte de veau).
La confection du menu a été "rapide et naturelle", aux dires de Benoît Nicolas. "C'est la première fois qu'un ancien élève nous demande de venir cuisiner chez lui. Plus de dix ans après, c'est formidable de voir que certains de nos élèves gardent le contact. C'est aussi la première fois que nous cuisinons comme ça : tous les deux ensemble avec Benoît dans une autre cuisine", explique Éric Robert, ravi de l'expérience. "C'est une remise à jour rafraichissante", ajoute Nicolas Rucheton, qui avoue avoir retrouvé l'humilité de l'ancien élève face à ses professeurs, tout en ayant la maîtrise de sa cuisine et de son restaurant. Un paradoxe intéressant à vivre d'après lui. Et le restaurant était complet ce soir-là !
Publié par Emmanuelle COUTURIER