Découlant de la loi littoral, le décret plage promulgué le 26 mai 2006
instaure comme principe fondamental que 80 % du linéaire et de la surface
de chaque plage naturelle (50 % pour les plages artificielles) doit rester
libre de toute installation.
► Les surfaces d'occupation
L'occupation des plages est calculée selon quatre critères cumulatifs :
par plage, par commune, en surface, et en linéaire, permettant aux exploitants
d'occuper jusqu'à 20 % en plage naturelle et 50 % en plage
artificielle.
Si le décret est national, ce sont surtout les établissements
méditerranéens, situés sur des plages plus petites que sur le littoral Atlantique,
qui sont mis en difficulté par cette règle d'occupation.
► La démontabilité
Le décret impose aux établissements d'être construits en installations
démontables ou transportables et que les constructions en dur existantes soient
démolies (or certains établissements de la Côte d'Azur existent depuis plus de soixante
ans, comme à Pampelonne, et plus de cent ans pour Chez Nénou, à Golfe-Juan.).
Par application des règles de calcul, les établissements reconstruits
sont plus petits et moins nombreux. Les installations doivent être démontées à
la fin de chaque saison, sauf dérogation. Des opérations de manutention qui
entrainent chaque année un coût conséquent pour les plagistes, plusieurs
semaines de travaux avant et après saison, et la nécessité d'avoir un espace de
stockage. Les coûts de destruction, reconstruction et démontage sont à la
charge de l'exploitant.
► La période d'exploitation
La période d'exploitation est fixée à six mois par an. Des dérogations
existent pour les stations classées ou certaines communes (comme Nice)
possédant un office de tourisme 4 étoiles et un certain nombre de chambres
d'hôtel ouvertes hors saison.
► Une motion pour assouplir l'application du décret
À l'issue de la première convention nationale des plagistes, qui s'est
tenue à Cannes les 30 et 31 mai derniers, l'Umih a proposé une motion commune
adoptée à l'unanimité par les plagistes de France. L'organisation a demandé que
la règle des 20 % d'occupation soit calculée en linéaire par commune et
non plus plage par plage. Les plagistes proposent que les établissements soient
construits en installations démontables mais ne soient démontés qu'en fin de
concession, avec des dérogations possibles pour les établissements situés en
espace naturel remarquable ou en zone urbaine.
Enfin, l'Umih souhaite que la durée des concessions attribuées passe de douze
à dix-huit ans.
Publié par Marie TABACCHI