Lancé depuis plusieurs mois par la Métropole et la ville de Lyon, le
projet de la Cité internationale de la gastronomie se concrétise. Pour preuve,
les collectivités ont convaincu dix groupes privés (Eliorgroup, Metro, Mérieux
NutriSciences, Institut Paul Bocuse, Seb...) de s'associer à l'opération. En
tout, 13 M€ ont ainsi été récoltés. Pour ces partenaires, dont la plupart ont
un lien avec la thématique de l'alimentation ou avec Lyon, ce projet est l'assurance
de voir leur marque bénéficier d'une aura à l'international, avec à la clé des
retombées économiques. "Nous continuons encore à prospecter pour trouver d'autres
partenaires. Il nous faudrait au moins 2 M€ supplémentaires", assure Georges
Képénékian, premier adjoint au maire de Lyon, délégué à la culture et
chargé du pilotage du dossier. Prochaine étape : le lancement en septembre
d'un appel d'offres afin de choisir le futur gestionnaire (sous contrat de délégation
de service public) de la Cité de la gastronomie. Le cahier des charges devrait
être bouclé avant l'été.
Une vitrine de la gastronomie
Cette cité de la gastronomie, dont l'ouverture est prévue fin 2018, sera
située au coeur du Grand Hôtel-Dieu, qui fait l'objet actuellement d'un vaste
programme de réhabilitation. Ce dernier accueillera également un hôtel
Intercontinental 5 étoiles, un centre de convention, mais aussi des commerces,
des bureaux, des logements...
Au sein de ce complexe, la Cité occupera une place majeure sur 3 930 m2,
avec des espaces pour accueillir des expositions thématiques, des conférences,
des démonstrations culinaires, des ateliers sur les métiers de bouche, mais
aussi des restaurants, des cafés, des boutiques... Le fil conducteur sera
les liens étroits entre l'alimentation et la santé. "Nous pensons que l'art
culinaire est un marqueur fort d'un pays et d'une civilisation. Lyon étant
réputée pour sa gastronomie et ses produits de terroir, nous souhaitons que
cette cité valorise, sous toutes ses formes, l'acte du bien manger. Il s'agit
aussi d'éduquer la nouvelle génération à une alimentation saine et de lui
transmettre ainsi le goût pour les bons produits", conclut Georges
Képénékian.
Publié par Stéphanie Pioud