Face à la gare Saint-Roch de Montpellier (Hérault), le bien-nommé Chez Delagare est le restaurant du complexe hôtelier Belaroïa, conçu par l’architecte Manuelle Gautrand. Sur 10 000 m2 et 10 étages, ce dernier abrite également deux hôtels - un Golden Tulip 4 étoiles de 102 chambres et un Campanile 3 étoiles de 80 chambres-, un spa, des salles de réunion, un bar rooftop.
Débuté en 2011, le projet a ouvert cet automne et s’adresse aux voyageurs comme aux actifs urbains. Valotel, franchisé historique du groupe Accor, a choisi Thierry Alix, un chef singulier et grand voyageur, pour diriger cette adresse bistronomique et contemporaine. Sa cuisine maison de produits frais et bruts est accessible à partir de 13 € en version ‘street-fusion-food’ et se décline le soir en gastronomie (menu Blanc à 42 €).
Oser prendre des risques, pour l'amour du métier
À 58 ans, le chef réalise la synthèse de ses expériences à Montpellier, en Asie, au Mexique, en Polynésie, aux Antilles… Il a débuté en cuisine de collectivité, dont il a gardé le sens pratique et la gestion des coûts. Ses nombreuses années à l’étranger l’ont doté d’une curiosité pour les produits et d’un sens de l’adaptation hors pair. Il a notamment œuvré au développement du groupe Pourcel en Asie, à la poursuite de l’excellence gastronomique. À Montpellier, chef de Folia au château de Flaugergues, il maitrisait gestuelle et organisation pour sortir 100 couverts au déjeuner en semaine durant sept années.
Exigeant autant qu’épris de liberté, Thierry Alix a toujours aimé prendre des risques. Il dirige sa nouvelle adresse, assisté de Mika Katane pour la gestion et l’administratif, avec d’une équipe de huit personnes dont son fils en pâtisserie. Du mardi au samedi, son bistrot contemporain propose du “bon à prix abordable”, des plats tranchés, colorés de touches de saveurs du monde, sucrés-salés. Malgré une ouverture dans une période difficile suite aux mouvements sociaux, les 60 couverts en moyenne par jour sont satisfaisants, grâce à des habitués de longue date et des avis sur les réseaux unanimement positifs.
Dans sa cuisine ouverte, Thierry Alix, tous les sens en éveil, se donne à chaque service : “Je dois tout à la cuisine, j’aime ce métier d’artisan qui m’a permis de comprendre qui j’étais…il y a une forme d’amour à cuisiner, on se sent vivant ! C’est l’envie de faire les choses bien, quelque soit le produit… J’aime ce cadeau de la vie au quotidien !”
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Publié par Anne Sophie Thérond
