À votre avis, pourquoi ce schéma s’auto-entretient ?
Du point de vue de votre collaborateur
> Cela lui évite de réfléchir ou, en d’autres termes, de se casser la tête, c’est plus confortable pour lui.
> Cela évite à votre collaborateur de prendre un risque. Tant qu’à faire, autant que ça soit son boss qui se plante.
> Cela lui évite d’avoir à se mouiller, après tout, c’est son boss qui valide.
De votre point de vue
> Vous pensez bien faire : votre collaborateur a besoin de vous et vous êtes là pour ça, c’est pour ça que vous êtes le boss.
> Vous faites preuve de créativité pour développer une idée, vous faites preuve de courage quand il s’agit de prendre des risques, vous faites preuve de capacité d’analyse pour démêler le positif du négatif et… vous flattez aussi votre ego.
Quelles sont les conséquences pour vous et votre collaborateur ?
Pour votre collaborateur
> Il n’a pas le sentiment
d’être reconnu à sa juste valeur.
> Il ne progresse pratiquement pas.
> Il n’est pas engagé.
Pour vous
> Vous êtes forcément débordé : vous êtes dans des boucles dans lesquelles vous n’avez rien à faire.
> La part de votre charge cognitive pour les véritables enjeux et l’anticipation du coup d’après est trop réduite.
À votre avis, quelle est la conséquence pour votre entreprise ou votre service ?
> Un manque d’agilité ou une certaine lenteur pour anticiper et répondre aux attentes présentes et futures de vos clients, bref un manque d’innovation qui finira par coûter cher.
Pour casser ce cercle vicieux, on fait comment ?
► On délègue, c’est-à-dire, ON LAISSE DÉCIDER, et oui, on accepte que ce qu’il en ressort ne sera pas forcément identique à ce que vous auriez décidé et oui, on fait grossir le périmètre des responsabilités de ses collaborateurs… et on réduit le sien.
► La prochaine fois qu’un collaborateur vous sollicite :
1. Ne répondez pas à l’idée, à la question, au problème À SA PLACE.
2. Dites-lui plutôt, “je te laisse prendre la responsabilité, décide”.
Essayez donc, vous verrez
Ça vous fera un peu peur au début, parce que vous aurez le sentiment de moins maîtriser. Mais c’est un détail qui change tout, pour votre collaborateur, pour vous et votre entreprise ou votre service.
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Publié par Olivier MILINAIRE