Café-culture : les Pays de Loire en test pendant six mois

Publié le 07 février 2012 à 10:22
Laurent Lutse, président de la Fédération nationale des cafés, brasseries et monde de la nuit au sein de l'Umih, était aux Biennales internationales du spectacle (Bis) fin janvier à Nantes pour le lancement de 'café-culture'. Le dispositif permet désormais à des établissements CHR de type N-5 – détenteur d'une licence de débit de boissons et/ou de restaurant, relevant de la convention collective des CHR et ayant une capacité d'accueil de moins de 200 personnes – de recevoir des musiciens amateurs et professionnels sans passer par la case 'surcharge administrative'. Jusque là, ces établissements avaient droit à organiser six animations par an. Au-delà, ils étaient apparentés aux salles de spectacle et devaient obtenir la licence d'entrepreneur de spectacles. Une obligation « disproportionnée dans les faits et qui représente des coûts énormes, motive Laurent Lutse. On ne peut pas comparer un Zénith et un bistrot… Sachant aussi que les artistes, pour démarrer ou se rôder, ont besoin de petits lieux de diffusion.  Il fallait mettre en adéquation ces besoins en adaptant la réglementation et en encadrant la programmation de la diffusion des amateurs. » Un protocole de bonnes pratiques a ainsi été signé en mars 2011 entre l'Umih et le Snam-CGTT, « et il a été validé par la direction général du travail ». Nouvelle étape à partir de février 2012 et présentée au Bis de Nantes : l'expérimentation du dispositif en Pays de Loire pour 6 mois avec l'accès à un fonds d'aide à l'emploi artistique, qui sera alimenté par les collectivités et des partenaires privés comme Kronenbourg. « Le café-culture doit être producteur de spectacle » estime Laurent Lutse. Concrètement, les artistes vont recevoir une rémunération et le fonds d'aide va couvrir la prise en charge d'une partie du coût employeur, calculée sur la base du salaire minimum. Dans les tablettes, une formation spécifique de deux jours pour les exploitants voulant proposer des animations régulières. « L'idée étant d'aboutir au principe d'une petite licence d'entrepreneur de spectacle » termine Laurent Lutse.

Publié par Sylvie SOUBES



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