C'est au coeur de Lille, au café Le Flore, que les adhérents de l'Umih Lille se sont retrouvés autour de Roland Héguy. Le président confédéral, a présenté à l'assemblée générale les grands dossiers sur lesquels travaille actuellement l'Umih. Deux d'entre eux vont être portés au niveau européen : celui des agences de réservation (qui captent 60 % des réservations hôtelières) et celui des sites de critiques. Roland Héguy a rappelé aussi sa vigilance par rapport au paracommercialisme : 20 000 chambres et autant de repas par jour sont ainsi vendus dans des lieux privés. Le président a également insisté sur la nécessaire resyndicalisation de la profession. Un professionnel CHR sur deux est actuellement syndiqué, dont 85 % à l'HMIH. "Il faut aller chercher les autres", a-t-il recommandé.
La fête, mais encadrée
Concernant le secteur lillois, les adhérents ont bénéficié d'une information sur la protection juridique et sociale. Ils ont ensuite découvert les temps forts de la prochaine grande manifestation lilloise, 'Fantastic 2012', qui démarre le 6 octobre par une grande parade dans la ville, et va se poursuivre jusqu'au 13 janvier par une série d'événements culturels qui vont drainer un vaste public. Un partenariat a été signé avec la Ville qui fournira 40 000 sets de table aux cafés et restaurants de la région. "Nous allons nous mobiliser dès septembre pour donner de la visibilité à la manifestation", note Gérard De Poorter, président de l'Umih Lille. La Fête de la gastronomie, organisée par l'Umih le 22 septembre, à Lille et au marché d'intérêt national de Lomme (59) est elle aussi en préparation avec la recherche de professionnels des métiers de bouche pour contribuer aux animations.
Autant d'événements festifs qui n'occultent pas des dossiers plus sérieux, comme celui de la vie nocturne, brusquement remis à l'ordre du jour avec la récente fusillade dans une discothèque lilloise. "Le métier est en deuil", remarque Amandine Bretones, qui siège à la commission Vie nocturne. "Deux personnes sont mortes. Nous allons d'ailleurs rapidement sensibiliser les patrons de discothèque à la nécessité de former leurs videurs. Mais ce qui est arrivé aurait pu arriver aussi de jour, dans la rue. Nous sommes surtout sensibles au problème de l'hyper-alcoolisation. Tout en défendant la vie nocturne. Nous sommes des professionnels et nous pouvons la réguler. Rappelons que nous ne vendons que 15 % de l'alcool commercialisé. Notre métier n'a jamais été aussi réglementé. Mais nous sommes prêts à dialoguer avec la Ville et les forces de l'ordre pour que la vie nocturne reste festive."
Publié par Marie-Laure Fréchet