Airbnb était au cœur des débats qui ont eu lieu début mai à Barcelone et qui réunissaient des hôteliers de tous les continents. Mais ils ne sont pas les seuls à batailler contre les pratiques de la plateforme californienne et le développement anarchique des locations de courte durée qu’elle engendre. Les gîtes et les chambres d’hôtes, qui payent des taxes et créent de l’emploi, s’inscrivent dans cette démarche et le périmètre s’élargit. L’AhTop, fondée par des hôteliers, compte des agents immobiliers dans ses troupes et, là encore, le combat est incessant. L’an dernier, la justice française a saisi la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) dans le cadre de la procédure ouverte contre AirBnB à la suite de la plainte déposée par l’association -présidée par Serge Cachan - pour exercice illégal de la profession d’agent immobilier en France. La décision est attendue pour la fin de l’année mais récemment, plusieurs médias ont titré : Airbnb marque un point contre les hôteliers… L’avocat général de la CJUE a indiqué, en effet, que la plateforme ne pouvait pas être soumise aux mêmes règles. Un camouflet ? Non, répond vigoureusement l’AhTop, seulement une étape. “Ces conclusions se rapportent à une loi datant 1970, or, de nouveaux textes sont apparus, comme la loi Elan. Ces conclusions ne présagent pas du tout, contrairement à ce qui a été dit, de la décision de la Cour. Mais nous le savons, tout est bon à utiliser pour la plateforme quand il s’agit de retourner la situation à son avantage.”
Publié par Sylvie SOUBES