Si pour les 2 organisations, « les objectifs annoncés correspondent aux attentes des entreprises du secteur (…) malheureusement, les mesures présentées ne semblent pas permettre à ce jour de les atteindre », expliquent-elles dans une lettre adressée au ministre de l’Économie et des Finances.
« Le bouclier tarifaire, n’est accessible qu’aux entreprises employant moins de 10 salariés, réalisant au plus 2 millions d’euros de chiffre d’affaires et équipées d’un compteur électrique d’une puissance inférieure à 36 kVA.
Cette dernière condition est inacceptable pour nos entreprises car elle leur interdit le bénéfice du seul dispositif qu’elles jugent aujourd’hui efficace », écrivent-elles.
Et de poursuivre, « pour les autres, nous craignons que le dispositif ne soit qu’un pansement sur une jambe de bois ».
Le GNI et le SNRTC notent de façon pragmatique que la mesure ne devrait permettre qu’une ristourne de 120 € le MWh sur les factures des entreprises.
« C’est bien trop insuffisant pour compenser les augmentations subies ou à subir des entreprises du secteur » jugent-elles.
Mais les 2 Présidents des 2 organisations ne baissent pas les bras.
Tout d’abord, Didier Chenet, président du GNI, demande que « le bouclier tarifaire qui limite la hausse du coût de l’énergie à 15% en janvier prochain, soit ouvert à toutes les PME quelle que soit la puissance du compteur électrique ».
Hervé Dijols, président du SNRTC, propose la création d’une aide EBE sur le modèle mis en place pendant la crise covid.
« Nous formons beaucoup d’espoir dans le dispositif d’aide aux entreprises grandes consommatrices d’énergie que le gouvernement veut réviser.
Nous proposons de l’ouvrir à toutes les entreprises dont la facture d’énergie représente au moins 3% de son chiffre d’affaires en 2022 et qui subissent une augmentation d’au moins 50% de sa facture d’énergie. L’aide apportée devrait permettre de compenser la perte subie du fait de l’augmentation du prix de l’énergie ».
Pour les 2 Présidents, « les chefs d’entreprises ont besoin d’un accompagnement simple et efficace. Ils veulent de la transparence, ils veulent de la visibilité, c’est l’objet de nos propositions ».