L'Hôtellerie Restauration : À l'origine, l'idée des Toques blanches lyonnaises était de défendre les intérêts de la profession et promouvoir la gastronomie lyonnaise. Est-ce toujours son but ?
Christophe Marguin : Le but reste toujours la promotion de l'image gastronomique de Lyon et de sa région. Curieusement les statuts n'ont été déposés qu'en 1978, lorsque Paul Blanc [2 étoiles Michelin à Thoissey, NDLR] était président. L'association se nomme officiellement Amicale des Toques blanches de Lyon et de sa région. Ce qui veut dire que nous élargissons les zones de recrutement. Et je peux dévoiler que Serge Vieira, Jean Sulpice et Emmanuel Renaut devraient nous rejoindre. Nous avons aussi la volonté de défendre les produits de Lyon et de la région. Il y a toujours eu de la part de la mairie de Lyon une forte volonté de valoriser les chefs et de défendre tous les terroirs. Et j'ai bon espoir que ce sera aussi le cas pour la nouvelle région
Dès 1936, ceux que l'on peut qualifier de visionnaires entendent s'imposer comme les garants des traditions de l'art culinaire à Lyon et affichent leur volonté d'en promouvoir les valeurs à l'international. Tenez-vous aujourd'hui le même discours ?
Il faut être encore plus forts pour valoriser notre cuisine en France et à l'international. Au départ, il n'y avait que six à huit copains puis, sous l'impulsion de Joannès Nandron, le premier MOF lyonnais, nous sommes allés plus loin. Et aujourd'hui, une belle brochette de chefs s'attachent à porter cette parole à l'étranger.
Les deux valeurs fondatrices, l'esprit d'amitié et de convivialité, sont-elles toujours d'actualité selon vous ?
Il existe toujours un problème économique qui peut changer la donne. Et pourtant j'ai le sentiment que ces valeurs se sont renforcées avec le temps et qu'elles sont de plus en plus fortes. Les réunions de copains sont plus importantes. Cet esprit est primordial et nous avons à coeur de le maintenir.
Publié par Jean-François MESPLÈDE