Stagiaire mineur et licence IV : peut-on en prendre pour des postes à l'accueil, en plonge, aux étages ?

Question posée sur la fiche pratique :

Régime social des cadeaux et bons d'achat pour 2024

Comment faire bénéficier des chèques-cadeaux Vous pouvez faire bénéficier vos salariés de bons d’achat ou de cadeaux, hors charges sociales, si leur valeur sur une année et par salarié n'est pas supérieure à 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale, soit 193 € pour l’année 2024 (5 % de 3 864 €). Le comité social et économique (CSE) peut remettre aux salariés des bons d'achat ou des chèques-cadeaux, mais il n'est pas nécessaire d'avoir un CSE pour en attribuer : le ministère du Travail et l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss) considèrent que cette tolérance peut s'appliquer à l'employeur d'une entreprise de moins de 50 salariés. Il est également possible de dépasser ce seuil de 193 € par année civile, en accordant des bons pour certains événements précis et à la condition de vérifier qu'à chaque attribution, les trois conditions suivantes sont remplies. L'attribution du bon d'achat doit être en relation avec l'un des événements suivants - Naissance, adoption ; - mariage ou Pacs ; - départ à la retraite ; - fêtes des mères et des pères ; - Sainte-Catherine et Saint-Nicolas pour les salariés célibataires remplissant la condition d'âge (25 ans pour les filles et 30 ans pour les garçons) ; - rentrée scolaire pour les salariés ayant des enfants de moins de 26 ans durant l'année d'attribution du bon (sous réserve de la justification de scolarité) ; - Noël pour les salariés et les enfants (ayant jusqu'à 16 ans révolus dans l'année civile). Les bénéficiaires doivent être concernés par l'événement. Par exemple, un salarié sans enfant n'est pas concerné par les bons d'achat remis pour la rentrée scolaire, pour le Noël des enfants, ou pour la fête des mères ou des pères. Son utilisation doit être déterminée Elle doit être en lien avec l'événement pour lequel il est attribué. Le bon doit mentionner soit la nature du bien, soit un ou plusieurs rayons d'un grand magasin, ou le nom d'un ou plusieurs magasins. En revanche, il ne peut être pas utilisé pour des produits alimentaires ou du carburant. Depuis 2003, l'Acoss admet aussi l'exonération de cotisations pour les bons réservés à l'achat de biens alimentaires non courants, c'est-à-dire des produits de luxe dont le caractère festif est avéré. Lorsqu'il est attribué au titre de Noël des enfants, le bon doit permettre l'achat de biens tels que, notamment, les jouets, livres, disques, vêtements, équipements de loisir ou sportifs. Son montant doit être conforme aux usages Un seuil de 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale s'apprécie par événement. Ce qui permet de cumuler les bons, tant que le seuil est à chaque fois respecté. Pour Noël, ce seuil est de 5 % par enfant et 5 % par salarié, précise l'Urssaf dans sa note d’information. Si ces trois conditions ne sont pas simultanément remplies, le bon d'achat est soumis à cotisations sociales pour son montant global, c'est-à-dire en totalité et dès le premier euro, et non pas uniquement sur la somme dépassant la limite. Attention ! L’Urssaf considère aussi que refuser d’attribuer les chèques cadeaux à des salariés qui n’ont pas suffisamment d’ancienneté ou qui ne sont pas présents dans l’entreprise constitue une mesure discriminatoire permettant de remettre en cause l’exonération de cotisation sociales sur tous les chèques cadeaux remis aux salariés. Cas pratique Deux conjoints travaillent dans la même entreprise, le seuil de 5 % s'apprécie pour chacun d’eux. Si un salarié reçoit pour un même événement un ou des bons d'achat et un ou des cadeaux en nature, leurs montants doivent être cumulés afin de calculer le seuil de 193 €. Par exemple, un salarié reçoit des bons d'une valeur de 150 € pour la naissance de son enfant, puis d'autres d'un montant de 80 € pour le Noël de son enfant. La valeur totale des bons (230 €) est supérieure à la limite de 193 €, mais dans la mesure où, pour chaque événement, ce seuil de 193 € a été respecté, ils ne sont pas soumis à charges sociales. En outre, une circulaire de l'Acoss du 1er février 2006 précise que pour deux événements concernant la situation familiale, la rentrée scolaire et Noël, des adaptations du seuil existent. Pour la rentrée scolaire, il a été fixé à 5 % du plafond de la Sécurité sociale par enfant. Avec trois enfants, il est possible de verser 193 € x 3, soit un total de 579 €. Pour Noël, le seuil est aussi de 5 % par enfant et par salarié : un employé ayant 3 enfants peut recevoir des bons d'un montant de 772 € hors charges sociales (4 x 193 €). Conseil : dans le cas d'une remise directe par l'employeur et dans la mesure où ces chèques ne sont pas nominatifs et n'apparaissent pas sur le bulletin de paie du salarié, nous vous conseillons de tenir un registre ou tout autre document de distribution de ces chèques et de faire signer le salarié. En cas de contrôle de l'Urssaf, vous pourrez montrer que vous avez bien respecté les seuils autorisés pour chaque salarié. Juridique - chèques cadeaux | jeudi 20 janvier 2011
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nina

mercredi 26 novembre 2014

bonjour, j'exploite un hôtel avec un restaurant et une licence IV. Ai-je le droit de prendre des stagiaires mineurs âgés de 16 ans sur des postes qui n'ont pas de lien avec le débit de boissons (réception, plonge, étages...) ?
merci pour votre réponse

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Pascale CARBILLET

mercredi 26 novembre 2014

L'accueil de jeunes de moins de 18 ans est très règlementé dans les établissements proposant des boissons alcoolisées. Ainsi, l'article L.4153-6 du code du travail et l'article L.3336-4 du code de la santé publique interdisent d'employer ou de recevoir en stage des mineurs dans un débit de boissons.
Si ces deux articles posent en principe l'interdiction d'employer un mineur dans un débit de boissons, il définit aussitôt deux exceptions. La première prévoit que cette interdiction ne s'applique pas si le mineur est un membre de la famille proche du débitant. Il peut s'agir du conjoint du débitant ainsi que ses parents et alliés jusqu'au 4e degré ce qui comprend en ligne directe : les enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, et en ligne collatérale, les frères et s?urs et leurs descendants jusqu'aux petits-neveux et nièces, ainsi que les cousins germains.

Quant à la deuxième, elle prévoit la possibilité d'accueillir un mineur de plus de 16 ans s'il bénéficie d'une formation comportant une ou plusieurs périodes en entreprise permettant d'acquérir une qualification sanctionnée par un diplôme ou un titre professionnel. Ce sera le cas d'un jeune en contrat d'apprentissage ou de professionnalisation, ou d'un stage d'application.
Mais dans cette hypothèse, l'entreprise doit en plus obtenir un agrément dans les conditions fixées par les articles R.4153-8 à R.4153-12 du code du travail. L'employeur doit en faire la demande à la préfecture. Cet agrément est délivré par le préfet pour une durée de 5 ans, après avoir vérifié que les conditions d'accueil du jeune travailleur sont de nature à assurer sa santé, sa sécurité et son intégrité physique et morale. Faute d'une réponse à la demande d'agrément dans un délai de deux mois, l'agrément est réputé refusé. (Art. R.4153-9).Cette demande doit être renouvelée tous les 5 ans ou en cas de changement d'exploitant.
Cependant, la DGEFP (Délégation Générale à l'Emploi et à la Formation Professionnelle) a précisé que la demande d'agrément d'un établissement comprenant un débit de boissons pour les mineurs de plus de 16 ans vise spécifiquement les mineurs affectés au bar. Autrement dit, une entreprise titulaire d'une licence de débit de boissons peut accueillir des jeunes de plus de 16 ans en formation pour les activités de service en salle ou en cuisine sans avoir la nécessité de faire une demande d?agrément.

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