Perte d'un parent : à combien de jours a-t-on droit ?

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MARIANNE JEAN-CHARLES

lundi 4 juin 2018

Bonjour
mon employée qui travaille depuis 2 ANS et demi bientôt 3 (elle est en CDI) a perdu son père quel est le nombres de jours auxquels elle a droit ?
très cordialement marianne

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Pascale CARBILLET

mardi 5 juin 2018

Votre salariée a droit à 3 jours de congés pour le décès de son père. Trois jours qui sont payés. Je vous précise que ces jours pour congés familiaux sont accordés à tous les salariés sans condition d’ancienneté. En outre, la convention collective des CHR prévoit que lorsque le salarié doit se rendre dans un lieu situé à plus de 500 km aller-retour de son lieu de travail, il bénéficie d’un jour supplémentaire non rémunéré. Ce jour supplémentaire n’est pas payé par l’employeur. Il peut être décompté des congés payés du salarié ou être pris en solde. L’employeur et le salarié se mettent d’accord sur les modalités de décompte de ce jour supplémentaire.
Les droits à congés pour événements familiaux sont prévus par l’article 25-1 de la convention collective des CHR du 30 avril 1997, mais aussi par l’article L.3142-1 du code du travail, dont les dispositions sont d’ordre public. Ce qui veut dire qu’un accord ou une convention collective ne peut prévoir des dispositions moins favorables que le code du travail. Si une telle disposition existe, elle ne peut s’appliquer. Ce qui est le cas d’une disposition de la convention collective des CHR qui prévoit que « si l’évènement survient pendant la période de congés annuels, aucun congés compensateur, ni indemnité ne seront dus de ce fait ». En clair, un salarié en congés payés dont le père décède pendant cette période, ne bénéficiait pas de ces trois jours de congés pour décès et ne bénéficiait pas d’une indemnité en contrepartie. Mais la loi travail du 8 août 2016, a rajouté un alinéa à l’article L.3142-2 du code du travail qui précise expressément que la durée de ces congés ne peut être imputée sur celles des congés payés. Par conséquent, si une telle situation se présente, l’employeur ne peut déduire ces trois jours de congés pour décès (ou autre) des congés payés ou doit prolonger d’autant les congés payés du salarié.
Quant à l’article L.3142-4 du code du travail, il a augmenté le nombre de jours auxquels à droit un salarié pour certains événements familiaux et notamment il accorde trois jours pour le décès d’un père alors que la convention collective n’en accordait qu’un. C’est donc au code du travail qu’il faut se référer et non à la convention collective des CHR du 30 avril 1997. En revanche, ma convention collective prévoit l’octroi d’un jour pour le décès d’un grands-parents, alors que le code ne prévoit rien pour cet évènement.
Le salarié doit justifier de l’événement familial invoqué (Art. L.3142-1). Le code du travail n’impose aucun formalisme particulier, le salarié peut apporter cette justification par tous moyens. Le salarié informe son employeur, le plus souvent oralement et fournit une attestation dès son retour (acte de naissance, mariage, décès).
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MARIANNE JEAN-CHARLES

mardi 5 juin 2018

bonjour
merci pour votre rapidité cordialement marianne
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Hacène

lundi 26 février 2024

Un collaborateur ayant perdu un fils de 25 ans a droit à combien de jours (évènement familiaux)?
Merci de votre aide,
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Pascale CARBILLET

lundi 26 février 2024

Ce salarié qui vient de perdre son fils de 25 ans a droit à 12 jours de congés. Congés qui passent à 14 jours ouvrés si l’enfant à moins de 25 ans ou si l’enfant était lui-même parent.
C’est l’article L.3142-4 du code du travail qui précise le nombre de jours minimum de congés pour chaque événement familial. Article qui prévoit :
12 jours : pour le décès d’un enfant ;
14 jours ouvrés : lorsque l’enfant est âgé de moins de 25 ans et quel que soit son âge si l’enfant décédé est lui-même parent ou en cas de décès d’une personne âgée de moins de 25 ans à sa charge effective et permanente.
C’est la loi n° 2023-622 du 19 juillet 2023 visant à renforcer la protection des familles d’enfants atteints d’une maladie ou d’un handicap ou victimes d’un accident d’une particulière gravité, publiée au journal officiel (JO) le 20 juillet dernier qui a notamment augmentée la durée du congé en cas de décès d’un enfant. Loi qui est entrée en vigueur le 21 juillet 2023.

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