Vous êtes en droit en tant qu?employeur de demander à vos salariés de venir retravailler, dans la mesure où il s?agit d?une activité autorisé, la vente à emporter. S?il ne veut pas revenir, le salarié commet un abandon de poste. Outre l?absence de versement de salaire, cet abandon, s?il est réitéré malgré les demandes de l?employeur, peut l?exposer à un licenciement pour faute grave.
Le salarié qui ne veut pas reprendre le travail dans les locaux de l?entreprise, dans le cas où il craint pour sa santé ou celle de ses proches, qu?il ne veut pas contaminer, est de « présenter un arrêt maladie ».Arrêt qui doit lui être prescrit par son médecin. Si l?employé a une pathologie qui le rend vulnérable au virus, ou s?il vit en effet avec une personne vulnérable (personne âgée, malade) ou qu?il lui rend visite régulièrement, dans ce cas-là, il doit s?en parler à son employeur.
Bien sûr si vous demandez à vos salariés de reprendre le travail pour une activité de vente à emporter, vous devez respecter le protocole sanitaire pour votre secteur d?activité.
Vous pouvez retrouver cette fiche sur le ministère du travail
https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/covid19_fiche_metier_restauration_collective_v07052020.pdf qui concerne aussi la vente à emporter.
Cette fiche décline les modalités de mise en ?uvre du protocole national de déconfinement pour votre secteur d?activité. Cette démarche doit vous conduire à : Eviter les risques d?exposition au virus ; Evaluer les risques qui ne peuvent être évités ; Privilégier les mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle.
Si les conditions de travail sont dangereuses pour la santé d?un employé, car vous n?avez pas mis en place le protocole sanitaire, il peut utiliser ce qu?on appelle le droit de retrait. Mais pour invoquer ce droit de retrait, le salarié doit se rendre sur son lieu de travail, constater qu'il est exposé à un danger grave et immédiat, et à partir de ce constat-là, il peut s'éloigner de son poste et quitter son lieu de travail pour se protéger du danger.
Il doit alerter l?employeur de cette situation. Il s?agit d?un droit individuel et subjectif.
Dans le contexte actuel, dans la mesure où l?employeur a mis en ?uvre les dispositions prévues par le protocole sanitaire visant à protéger la santé et à assurer la sécurité de son personnel, qu?il a informé et préparé son personnel, le droit individuel de retrait ne peut en principe pas trouver à s?exercer.
Donc vos salariés qui n?ont aucun justificatif pour ne pas reprendre le travail, ne sont pas payés pour ces jours d?absence et ne doivent pas être déclarés au titre du chômage partiel.