Heures de repos entre deux journées : comment faire valoir ses droits ?

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Olivia

mardi 29 janvier 2019

Bonjour l'entreprise dans laquelle je suis ,s'obstine à faire la sourde oreille sur les heures de repos obligatoire entre 2 journées, ainsi que le report d'heures si elles ont pas été prises!
Nos représentants du personnels ont fait le nécessaire !
Mais les excuses de la direction sont le manque de personnels !
Que pouvez nous conseiller pour que cette loi soit enfin respectée ?
Merci

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Pascale CARBILLET

lundi 11 février 2019

Tout salarié bénéficie d’un repos quotidien d’une durée minimale de 11 heures consécutives (Art. L.3131-1 du code du travail). Le repos quotidien des jeunes de moins de 18 ans ne peut être inférieur à 12 heures consécutives et à 14 heures s’ils ont moins de 16 ans (Art. L.3164-1). Il est possible de déroger à ce repos quotidien dans certains cas, mais à la condition d’avoir conclu et accord d’entreprise et d’accorder la récupération de ces heures non prises.
Depuis la loi travail du 8 août 2019, il peut être dérogé à la durée minimale du repos quotidien par un accord d’entreprise ou d’établissement dans les cas prévus aux articles L.3131-2 et L.3131-3. Ces dérogations sont strictement encadrées. Cette dérogation est possible notamment pour des activités caractérisées par la nécessité d’assurer une continuité des services ou par des périodes d’intervention fractionnées. Un accord peut prévoir la réduction du repos quotidien en cas de surcroit d’activité. Dans tous les cas, l’accord prévoyant une dérogation au repos quotidien ne peut en aucun cas avoir pour effet de réduire la durée du repos en dessous de 9 heures. Quel que soit le type de dérogation, son bénéfice est subordonné à l’attribution aux salariés de périodes repos au moins équivalentes à la réduction du repos quotidien. Lorsque l’octroi de repos collectif n’est pas possible, une contrepartie équivalente doit être prévue par l’accord collectif (Art. D. 3131-2).
Les infractions à la réglementation relative au repos quotidien sont punies de l’amende prévue pour les contraventions de la 4ème classe (soit d’une amende de 750 € pour une personne physique et 3750 € pour une personne morale). Les contraventions donnent lieu à autant d’amendes qu’il y a de salariés indûment employés.
Outre ces sanctions pénales, l’employeur peut être condamné à verser des dommages-intérêts. La cour de cassation a jugé que le défaut de respect par l’employeur du repos quotidien de 11 heures causait nécessairement un préjudice au salarié dont le juge doit fixer la réparation (Cass. Soc 23 mai 2013, n°12-13015).

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