Vous ne pouvez donc pas mettre cette salariée à la retraite dans la mesure où elle ne bénéficie pas encore d’une retraite à taux plein.
A l’inverse du départ à la retraite, qui est à l’initiative du salarié qui souhaite bénéficier de sa pension de vieillesse, la mise à la retraite relève d’une décision de l’employeur.
La mise à la retraite n’est par principe possible que si le salarié a la faculté de liquider sa retraite « à taux plein ».
Avant 70 ans, l'employeur doit attendre l'âge auquel tout salarié a droit à une retraite à taux plein (relevé progressivement de 65 à 67 ans selon l'année de naissance), puis obtenir son accord.
Quant au rachat de trimestre de cotisations manquants, c’est limiter à 12 trimestres.
En sachant que l’on ne peut racheter uniquement :
Les années d’études supérieures. Ces années doivent avoir été validées par un diplôme, ou avoir été suivies dans une grande école, ou encore dans une classe préparatoire aux grandes écoles (à condition d'avoir été admis ensuite à la grande école en question).
Les années incomplètes où moins de 4 trimestres de cotisations ont été validés. Certaines périodes de chômage non indemnisées, qui ne sont pas toujours comptées pour la retraite, les périodes de temps partiel, de petits boulots ou de stage peuvent aussi être rachetées.
En outre, le coût des trimestres achetés varie suivant 3 paramètres :
L'âge auquel ils sont achetés : plus on est jeune au moment du rachat, moins son coût est élevé.
Le revenu (moyenne des 3 dernières années) : plus il est élevé, plus le trimestre est onéreux
Avant de racheter des trimestres, il faut faire des simulations pour vérifier dans quelles conditions ce rachat est rentable. Selon l’âge, les revenus, le nombre de trimestres qui manquent, le rachat peut s'avérer plus ou moins avantageux.