Contrat de sous-traitance : est-il interdit de facturer le nettoyage à la chambre depuis 2023 ?

Question posée sur la fiche pratique :

Quelle est la différence entre un contrat extra et un temps partiel ?

Quelle est la différence entre un contrat extra et un temps partiel ? Il s'agit de deux contrats de travail différents, celui d'extra étant l'une des formes du contrat à durée déterminée (CDD). Mais en pratique, on constate que les employeurs commettent trop souvent l'erreur d'utiliser le contrat d'extra pour un salarié venant travailler régulièrement, quelques jours ou quelques heures, dans l'établissement. En effet, l'extra est un travailleur occasionnel qui officie généralement pour des vacations irrégulières, qui peuvent être d'une demi-journée, une journée, quelques jours pour un événement spécifique, voire un peu plus longtemps. Si la convention collective prévoit que les missions ne doivent pas dépasser 60 jours par trimestre, il faut surtout que l'employeur soit en mesure de pouvoir justifier des éléments concrets établissant le caractère temporaire de l'emploi, c'est-à-dire qui ne correspond pas à l'activité habituelle de l'entreprise, pour ne pas encourir une requalification en contrat à durée indéterminée (CDI). Une personne qui vient régulièrement dans le même établissement toutes les fins de semaine n'est pas un extra, mais un salarié à temps partiel à durée indéterminée. Dans ce cas, le statut est différent et c'est un contrat de travail à temps partiel à durée indéterminée qui doit être établi. Exemple : un employeur souhaitant embaucher un salarié 4 fois dans le mois. Si cette embauche correspond à chaque fois au même jour, avec la même tranche horaire (tous les samedis soir pour une durée de 5 heures par exemple), il ne s'agit plus d'un extra mais d'un salarié qui doit bénéficier d'un CDI à temps partiel de 21,67 heures par mois. Autres fiches pratiques sur le contrat d'extra Mode d'emploi du contrat d'extra Modèle de contrat d'extra Mise à jour : février 2023 Juridique | vendredi 31 mars 2017
Photo
MARIAME

vendredi 17 février 2023

Est ce que depuis 2023 il est interdit au sous traitant de facture a la chambre le nettoyage ?

Photo
Pascale CARBILLET

jeudi 23 février 2023

Il est interdit de rémunérer les femmes de chambre à la tâche, c’est-à-dire selon une rémunération forfaitaire en fonction du nombre de chambres nettoyées à la semaine ou dans le mois, qui ne tient pas compte de la durée réellement nécessaire à l’accomplissement de leurs tâches.
Il n’est pas interdit de fixer des objectifs aux salariés à condition qu’ils soient réalistes, en aucun cas ils ne doivent être utilisées pour calculer leur salaire.
Ces objectifs ne dispensent pas l’employeur d’effectuer un décompte quotidien du temps de travail afin de rémunérer la salariée en conséquence.
Le sous-traitant ne peut se contenter de facturer le nettoyage aux nombres de chambre, il doit aussi prendre en compte le temps de travail réalisé par ces dernières.
La jurisprudence a réaffirmé ce principe à plusieurs reprises et notamment ans un arrêt du 28 septembre 2010 où elle a précisé :
« Des salariées de la société ont été rémunérées pour des travaux de nettoyage sur la base d’un nombre de chambres déterminé quotidiennement et, à raison de quatre chambres par heure, sans tenir compte du temps de travail nécessaire à l’exécution de cette tâche ; que les juges ajoutent qu’il ressort des constatations de l’inspection du travail et des témoignages recueillis que le nombre d’heures de travail mentionné sur les bulletins de salaires a été minoré, et que la clause » d’objectif » mentionnée sur les contrats d’embauche des salariées n’exonère en rien la société poursuivie de son obligation de rémunérer son personnel en fonction de la durée effective du temps de travail ».

Signaler un contenu illicite



Juridique

Ajouter un message

Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles