Casier judiciaire + gérance restaurant : peut-on mettre la licence au nom d'un employé qui aurait le permis d'exploitation ?

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Maxjam

dimanche 2 mars 2014

Bonjour,
Suite à des erreurs de jeunesse, j'ai un casier judiciaire.
Ce casier ne m'a pas empêché d'exploiter des affaires saisonnières en location/gérance jusqu'à maintenant.
J'ai le permis d'exploitation.
Sur ma dernière affaire, j'ai reçu un courrier du procureur de la république me notifiant que je n'avais pas le droit d'avoir une licence à mon nom.
Je souhaite récupérer la gérance d'un restaurant dans un camping pour cet été. Ce restaurant a une licence 3.
Mon coeur de métier est vraiment la restauration et non l'exploitation d'une licence de débit de boissons.
Ma question est la suivante: comment faire pour l'exploiter dans un cadre juridique sain.
Puis je mettre la licence au nom d'un employé qui aurait le permis d'exploitation?
Si je monte une sarl avec un associé qui aurait aussi le permis d'exploitation,aurais-je la possibilité de travailler légalement?
Est ce que la possibilité d'exercer est à la discrétion du procureur de la république?
Même si les licences de débit de boisson me sont interdites, en est il de même avec la la licence Grande Restauration?
Merci d'avance

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Pascale CARBILLET

lundi 3 mars 2014

Effectivement, certaines condamnations interdisent l'exploitation d'un débit de boissons. Le législateur a voulu interdire l'exercice de cette activité à des personnes de moralité douteuse ou qui ont fait l'objet de certaines condamnations. Quelques faits interdisent à tout jamais d'exercer la profession de débitant de boissons, il s'agit d'une interdiction perpétuelle, quand d'autres faits entraînent seulement une interdiction temporaire.

L'article L.3336-2 du code de la santé publique prévoit que : "Ne peuvent exploiter des débits de boissons à consommer sur place les personnes condamnées pour crime de droit commun ou l'un des délits prévus aux articles suivant du code pénal" :
- 225-5 : proxénétisme
- 225-6 : proxénétisme par aide ou assistance
- 225-7 : proxénétisme aggravé
- 225-10 : [le fait de] détenir, gérer, exploiter de quelque façon que ce soit un établissement de prostitution.

Les personnes condamnées pour un crime de droit commun ou l'un des délits énoncés ci-dessus sont donc frappées d'une interdiction perpétuelle d'exercer la profession de débitant de boissons. Il suffit que la personne ait été condamnée soit pour un crime soit pour un délit de proxénétisme pour qu'elle soit interdite à jamais d'exploiter un débit de boissons.

Le 2° de l'article L.3336-2 prévoit une interdiction temporaire d'exercer pour les personnes qui ont été condamnées à au moins un mois d'emprisonnement pour vol, escroquerie, abus de confiance, recel, filouterie, recel de malfaiteurs, outrage public à la pudeur, tenue d'une maison de jeux, prise de paris clandestins sur les courses de chevaux, vente de marchandises falsifiées ou nuisibles à la santé, infractions aux dispositions législatives ou réglementaires en matière de stupéfiants ou pour récidive de coups et blessures et d'ivresse publique.

Dès lors qu'une personne a été condamnée pour l'un des délits prévus dans cette liste à une peine d'au moins un mois de prison, y compris si celle-ci est prononcée avec sursis, elle ne pourra pas exercer la profession de débitants de boissons pendant une durée de 5 ans. Ce délai commence à courir à partir du jour de la condamnation et cessera 5 ans après ce jour. De plus, pendant ce délai, la personne ne doit pas être à nouveau condamnée à une peine quelconque d'emprisonnement pour un délit correctionnel, et ce, quel que soit le délit commis (il n'est plus besoin qu'il soit uniquement celui de la liste de l'article L.3336-2).

En outre, l'article L.3336-3 du code de la santé publique prévoit que "les mêmes condamnations, lorsqu'elles sont prononcées contre un débitant de boissons à consommer sur place, entraînent de plein droit contre lui et pendant le même délai l'interdiction d'exploiter un débit, à partir du jour où lesdites condamnations sont devenues définitives". texte interdit aussi à ce débitant qui a été condamné d'être employé "à quelque titre que ce soit, dans l'établissement qu'il exploitait, comme au service de celui auquel il a vendu ou loué, ou par qui il fait gérer ledit établissement, ni dans l'établissement qui est exploité par son conjoint même séparé."
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Maxjam

mercredi 5 mars 2014

Merci beaucoup pour toutes ces informations , j ai apelè le cfe du tarn et Garonne ma dis que je pouvais faire exploiter ma licence 3 par mon employé a seule condition qu il ait le permis d exploitation et le conseiller juridique de licence4.net ma dit que c ete courant , je vous remerci d avance de me donner des informations sur ce point la , je vous en remerci fortement d avance.
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Maxjam

mardi 18 mars 2014

Je vois qu il n y a pas beaucoup d expert disponible .c dommage merci d avance a la personne qui aura l amabilité de me répondre cordialement .
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Pascale CARBILLET

mardi 25 mars 2014

L'article L.3336-2 du code de la santé publique qui interdit l'exploitation d'un débit de boissons aux personnes en raison de certaines condamnations ne doit s'appliquer qu'aux "débits de boissons à consommer sur place", c'est-à-dire aux licences de débit de boissons de la 2ème à la 4ème catégorie. Donc cette interdiction ne devrait pas concerner les licences restaurant. Cependant, on constate ces dernières années un amalgame entre les licences de débits de boissons et les licences restaurant impliquant l'application des règles sans faire de distinction.
Par conséquent, ce texte ne devrait pas vous interdire de détenir une licence restaurant. La restriction de ce type de licence est de ne pouvoir servir des boissons alcoolisées qu'en accompagnement des repas.
La licence III attachée à ce restaurant permet de servir des boissons alcoolisées en dehors des repas.
Quant au fait de vouloir mettre la licence au nom d'un salarié titulaire d'un permis d'exploitation, sachez qu'en principe la licence doit être au nom du représentant légal de l'entreprise, donc le gérant en cas de location gérance. Il est vrai que certaines préfectures à l'instar de Paris, dans le cas de plusieurs établissements détenus par un même groupe, il est demandé que la licence soit au nom du responsable d'établissement qui doit alors être titulaire du permis d'exploitation. Mais il me semble difficile d'inscrire un simple salarié. Cela peut être possible, mais vous prenez un risque.
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marcel LE HELLOCO

lundi 23 octobre 2017

Merci d'"avance
un fils ayant le permis d'exploitation peux il remplacer son père pour raisons de santé
pour raison de santé quel est le délai moyen d'une requête auprès des tribunaux d'instance pour dérogation au délai d'exploitation pour mise en location gérance
Salutations et remerciements anticipés pour votre attention

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