Baisse de la TVA en restauration suite : les 1ers résultats ont été dévoilés en exclusivité en octobre

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Bernard Boutboul

dimanche 15 novembre 2009

Les 1ers résultats de l’observatoire de la restauration à l’échelle national ont été dévoilés en exclusivité en octobre auprès du conseil d’administration de l’UMIH. Cet observatoire commandité par l’UMIH en plus des performances du secteur devait faire un 1er point sur l’application du contrat d’avenir 4 mois après la baisse de la TVA de 19,6% à 5,5%.Les résultats sont particulièrement étonnants et expliquent probablement pourquoi les médias se déchainent sur les restaurateurs depuis quelques mois. Rappelons que le panel de restaurateurs concernés par cette analyse est de 700 répartis sur l’ensemble du territoire, par segments de marché, par mode de distribution, par type de restauration et en respectant le poids des chaines et des indépendants. A noter enfin que les 700 restaurateurs analysés représentent fidèlement le poids syndical et la répartition de celui-ci. 76% des restaurateurs déclarent avoir baissé ses prix depuis le 1er juillet 2009. Parmi ceux là plus d’un tiers l’a fait sur 7 articles et moins. Autrement dit peu visible par les clients au quotidien. Il y a donc 24% des restaurateurs qui déclarent n’avoir baissé aucun de ses prix au le 1er juillet. Parmi ceux là un tiers dit l’avoir déjà fait avant le 1er juillet depuis longtemps pour tenter de contrecarrer la crise en espérant faire revenir la fréquentation. Un autre tiers dit préférer utiliser cette enveloppe pour leurs salariés. Le dernier tiers avoue n’avoir rien fait et ne fera rien. Autrement dit, et pour être encore plus clair : 48% a envoyé un signal très fort en baissant ses prix au delà des 7 produits que prévoyait l’engagement du 28 avril. 52% n’a envoyé aucun signal ou envoyé un signal trop faible sur ses prix. Si vous rajoutez dans l’analyse que les signaux les plus faibles ont été enregistrés sur les zones les plus fréquentées cet été pendant les vacances, il n’est pas surprenant que la visibilité de cette baisse des prix ai été aussi faible auprès du grand public et que s’est empresser de relayer les grands médias. Beaucoup de restaurateurs n’ont vu la répercussion sur leur trésorerie que 3 mois plus tard, beaucoup de restaurateurs avaient de sérieuses difficultés de rentabilité et de trésorerie ; beaucoup de restaurateur n’ont pas assez de personnel pour servir correctement leurs clients, beaucoup de restaurateurs doivent investir dans du matériel ou de la décoration, beaucoup de restaurateur souhaitent mieux payer leurs salariés pour les garder, beaucoup de restaurateurs sont peut être entrain de sauver leur affaires tout du moins la redresser. Attendons une année pleine de baisse du taux de TVA pour tirer des enseignements précis et fiables tant sur l’aspect prix, que sur l’aspect social que sur l’aspect investissement. Et puis en juillet 2010 il se sera passé autre chose qu’il est difficile de quantifier et prévoir aujourd’hui, le jeu naturel de la concurrence et l’arbitrage du consommateur qui saura ou aller se restaurer pour récupérer un peu de son pouvoir d’achat perdu…Il est clair que cet arbitrage va créer d’autres difficultés particulièrement aux restaurateurs qui auront continué dans la voie de ne rien faire ni pour leurs clients, ni pour leurs salariés ni pour le confort des 2 !

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