Le froid a touché l'hôtellerie-restauration de la Côte d'Azur mais de manière contrastée entre les Alpes-Maritimes, relativement épargnées, et le Var, davantage touché par les difficultés de circulation. Dans les Alpes-Maritimes, les grands axes n'ont pas été affectés ni les routes menant aux stations de sports d'hiver - où les hôtels affichent complet pour les vacances scolaires. "Sur le littoral, la baisse de fréquentation hôtelière semble faible mais il est difficile de mesurer un taux d'annulation", explique Michel Tschann, président du Syndicat des hôteliers des Alpes-Maritimes. "À Nice, un congrès international de neurologie nous a même permis d'enregistrer une hausse de 2 à 3 % de nuitées par rapport à l'an dernier." "La météo n'a pas eu d'effet significatif", indique Michel Chevillon, président de l'Umih 06. "Heureusement, car les taux d'occupation de nos hôtels sont de l'ordre de 25 à 30 % en cette saison. Certains restaurants ont perdu du chiffre d'affaires, en particulier le week-end, mais la grève d'Air France a eu davantage de répercussions avec une cinquantaine de nuitées perdues dans les hôtels de Cannes et Nice."
"Le froid a fortement pénalisé la restauration", estime pour sa part Hubert Boivin, président des restaurateurs de l'Umih 06. "Nous avons enregistré des baisses jusqu'à 50 % en centre-ville. Les clients sortent moins, à cause du froid et des risques de verglas. Heureusement, nous n'enregistrons pas d'annulations pour le carnaval de Nice, la Fête du mimosa à Mandelieu La Napoule et la Fête du citron à Menton, qui devraient bénéficier d'une météo plus clémente."
Var : de lourdes pertes pour la restauration
Dans le Var, le froid a beaucoup plus durement touché les professionnels. "La situation est très difficile dans la restauration avec des pertes en chiffre d'affaires allant jusqu'à 65 %", estime Jean-Pierre Ghiribelli, président de l'Umih 83. "Des routes ont été bloquées entre littoral et haut-pays. La clientèle loisirs qui nous caractérise, par rapport aux Alpes-Maritimes - plus orientées affaires et congrès -, est très sensible à la météo et nous avons perdu de gros week-ends. Dans l'hôtellerie, la perte de chiffre d'affaires est évaluée à au moins 30 % depuis début février, alors que janvier avait été relativement correct."
Publié par Jacques GANTIÉ