Comment se comporte l'activité dans votre département ?
Jean-Philippe Anciaux : Ce n'est pas simple, nous avons besoin de plus de fréquentation. Chalon-sur-Saône souffre du manque d'entreprises. Aujourd'hui, l'hôtellerie essaie de compenser par le passage et la clientèle étrangère. Il y a une vraie volonté de se montrer. Nous sommes je crois 80 Logis de France dans le département. C'est une excellente chose. Le département et la région vont sur des salons comme l'Agriculture à Paris, les autocaristes en Belgique ou encore à Amsterdam, au Pays Bas. L'idée, c'est que les gens viennent pour du séjour et non pour une nuit. Il y a de nombreux sites intéressants à visiter à proximité comme les Hospices de Beaune, La Roche de Solutré ou encore Bibracte, qui est un centre archéologique et de recherche sur la Gaule et Vercingétorix. Sans oublier le fluvial, avec la Saône et ses canaux.
Où en êtes-vous du classement hôtelier et du titre de Maître restaurateurs ?
Pour l'instant, un peu plus de 30% du parc est classé et nous nous insistons pour qu'ils n'attendent pas la date butoir. Les restaurateurs, nous les engageons à prendre le chemin de la qualité avec le titre de Maître restaurateurs. 41 cuisiniers ont obtenu le titre jusqu'ici dans notre département. J'appelle les restaurateurs à demander ce titre qui permet de se différencier de la restauration commerciale, industrielle et des sandwicheries. Nous sommes des fabricants !
Vous maintenez, je crois, un bon taux de syndicalisation ?
Nous avons 551 adhérents, dont 265 restaurants, 132 hôtels et hôtels/restaurants, 130 débits de boissons et 6 discothèques. Ce que je regrette, c'est que les gens viennent uniquement quand ils ont des soucis. Un professionnel devrait venir avant, quand il s'installe. Nous apportons beaucoup d'informations et les professionnels pourraient s'éviter un certain nombre d'erreurs en adhérant. Le département a été confronté à des défaillances d'entreprises encore nombreuses cette année. Bien sûr, ces défaillances sont liées à la réglementation, toujours plus importante et coûteuse, à la fiscalité qui est lourde, à la crise financière. Parce que tout ça est compliqué, il est essentiel que les professionnels se regroupent autour du syndicat.