- un contexte économique incertain dans lequel les investisseurs recherchent des opérations présentant un risque globalement maîtrisé associé à un rendement attractif sur des secteurs résilients tels que l'hôtellerie ;
- un paysage hôtelier en pleine mutation avec la sortie du marché de nombreux baby-boomers qui vendent leurs établissements ;
- la politique d'asset management plus dynamique des hôteliers de la place.
Les fonds gérés par Turenne Capital Partenaires, avec notamment le fonds commun de placement à risque (FCPR) Turenne Hôtellerie, a une spécificité consistant à prendre presque systématiquement une participation majoritaire dans les opérations hôtelières (murs et fonds de commerce).
Les ambitions de Turenne Capital Partenaires sont grandes : "Nous n'avons pas vocation à être un investisseur passif, confie Benjamin Altaras. Le fait de posséder dorénavant notre propre département, structuré nous permet d'assurer un suivi précis des hôtels." C'est ainsi que Turenne Hôtellerie a acheté six hôtels au groupe Accor, soit un parc d'environ 800 chambres, sous les marques Mercure, Novotel et Suite Novotel, l'un situé à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle et les autres à Lille, Lyon, Marseille, Bordeaux et Mulhouse. En y ajoutant les Novotel de Nancy (détention majoritaire) et Fontainebleau, les sociétés dans lesquelles les fonds gérés par Turenne Capital Partenaires ont investi représentent un parc de plus de 1 000 chambres.
"Créer de la valeur dans la durée"
L'autre spécificité de Turenne, c'est son format d'investissement. "Nous n'envisageons pas de sortie rapide pour nos investissements. Ils ont tous ont un horizon de liquidité à moyen terme. Notre vocation est de reprendre, en contrat de management, des établissements 'affaires' dotés d'une marque forte, généralement haut de gamme, d'une capacité d'au moins 80 chambres et nécessitant un plan de travaux significatifs qui permettra de développer les performances", détaille Alexis de Maisonneuve, chargé d'affaires Senior. Pas question en effet de faire miroiter à ceux qui leur confient leurs capitaux un avantage fiscal systématique à la clé. "Nos investisseurs nous font confiance avant tout pour créer de la valeur dans la durée. Nous choisissons, dans leur intérêt, le meilleur couple risque-rendement", déclare Benjamin Altaras.
Vis-à-vis des équipes en place, Turenne Hôtellerie veut aussi créer un climat de confiance et être irréprochable, précise le nouveau directeur. Aujourd'hui alimenté par des institutionnels (banques ou assurances) ainsi que par des offices familiaux (Family Offices), Turenne Capital Partenaires cherche à séduire de nouveaux investisseurs. "Notre atout est notre connaissance des complexités et des potentialités de l'hôtellerie", estime Benjamin Altaras. Une prudence qui se traduit par l'apport de fonds propres dans les acquisitions, généralement entre 30 et 40 % par dossier, le reste étant financé par des partenaires bancaires.
Publié par X. S.