Selon KPMG, l'hôtellerie française s'enfonce durablement dans la crise

Après une année 2015 mitigée, l'hôtellerie française va subir en 2016 un recul sans précédent, estime le bureau d'audit.

Publié le 21 septembre 2016 à 12:31

Alors que l'année 2016 n'est pas encore terminée, les perspectives pour l'hôtellerie française sont bien sombres, a affirmé le cabinet d'audit KPMG lors de la présentation de son étude L'industrie hôtelière française en 2016, le 20 septembre. Depuis les attentats du 13 novembre, l'hôtellerie a connu une chute importante de fréquentation, qui s'est amplifiée au cours de l'année 2016. "La coupe d'Europe n'a pas eu les effets de relance attendus", explique Stéphane Botz, responsable du pôle Real Estate & Hotels de la branche française de KPMG. La compétition sportive n'a pas suffi à relancer la fréquentation et à faire revenir les étrangers, en baisse de 8 % dans l'hôtellerie en général (principalement à Paris). Pour sauver la saison, les hôteliers ont diminué de façon drastique leurs prix moyens, notamment à Paris en Provence-Alpes-Côte d'Azur (qui représentent 45 % du chiffre d'affaires du tourisme).

Car, au-delà du contexte sécuritaire, s'est ajouté le phénomène des hébergements alternatifs (Airbnb et résidences de tourisme), qui a un impact évident sur les hôtels : "Toutes les catégories sont concernées. Ce qui devient très préoccupant, c'est que le phénomène touche maintenant la clientèle d 'affaires", précise Stéphane Botz.


Des conséquences sur l'attractivité des investissements

Face à ces phénomènes à la fois conjoncturels et structurels, l'hôtellerie française commence à être regardée avec moins de gourmandise par les investisseurs, après une année 2015 record en la matière (22 milliards d'euros d'investissements hôteliers en Europe , dont 2,2 milliards en France). 

"Les élections présidentielles de 2017, l'augmentation des structures hybrides et l'état d'urgence poussent les investisseurs à se recentrer sur des transactions raisonnées, refusant de payer le prix fort", ajoute Stéphane Botz. Paris (où sont réalisées 76 % des ventes) reste cependant une ville attractive "essentiellement parce qu'elle est sous-cotée", poursuit-il.

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Publié par Catherine AVIGNON



Commentaires
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christine LACOUR MOZET

mercredi 21 septembre 2016

plus de contrôles dans les chambres d'hôtes et locations sauvages privées, qui de paient pas de TVA et taxes sociales, et vous verrez que les petits hôtels indépendants iront mieux. Il faudrait avoir le droit, dans les Mairies, de vérifier la liste de ceux qui remboursent la taxe de séjour.
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Catherine AVIGNON

mercredi 21 septembre 2016

oui bien sur tout est une question politique
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Laurent GUDELOT

jeudi 22 septembre 2016

Plus de contrôle dans les chambres d'hôtes ? faudrait déjà en voir...Vous oubliez les copains et copines qui donnent 'un coup de main'...au grand jour car même dans l'émission de TF1, il y a toujours un(e) bon(ne) ami pour faire un lit ou un ménage. Résultat, Moins de rentrées fiscales à venir. En clair, nous paierons encore plus de charges pour compenser ou...nous disparaîtrons...
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bertrand ALIZER

jeudi 22 septembre 2016

Juste une copie de mon poste sur facebook la semaine dernière :
Bonjour,
j'ai un problème de langue française. Qui pourrait m'aider.

Quelle est la différence entre lobbying et corruption si ce n'est que l'un est légal (et est bon pour les politiques) et pas l'autre(qui peut intéresser par ailleurs un autre public tout en étant toujours intéressant pour les politiques) ?

Quelle est la différence en économie collaborative (encensée actuellement par les journalistes et les politiques) et travail au noir ou travail dissimulé (exemple : ma fille me donne un coup de main et en échange je la nourrie et je la loge=travail dissimulé, un conducteur blablacar demande de l'argent pour rendre un service, c'est de l'économie collaborative, c'est de l'argent gagné légalement sans payer de taxes ni de charges sociales et le site empoche sa commission, la plupart des sites étant basés à l'étranger, rien pour les caisses françaises) ?

Autre non sens : comment peut-on déréglementer les autobus longue distance et prôner la réduction de l'usage du gas oil pour limiter la pollution (lobbying tout comme le transport routier) ?

il y en a une grande liste, j'arrête.

C'est un coup de gueule après une augmentation de ma taxe foncière de 122% qu'un sombre type n'a pas réussi à m'expliquer avec conviction et dont les méthode d'évaluation m'ont vraiment parues invraisemblables, je me suis cru au casino et j'ai perdu.
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Yves Cinotti

jeudi 22 septembre 2016

Tandis que le petit monde politico-médiatique vole au secours d'Alsthom Belfort, la baisse de fréquentation des hôtels est négligée. Décidément, en France, on n'aime que l'industrie. Les services (sauf lorsqu'ils sont high-tech) sont méprisés.
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Anonyme

jeudi 22 septembre 2016

L'existence des locations hybrides n'a de sens que parce que l'activité est attractive d'abord pour ces 'loueurs' qui sont exemptés de tout contrôles et de toutes taxes. C'est du 'black' à 100%. Essayer d'en faire que 5% si vous êtes professionnel... Ce sont des profiteurs, à l'abri de toute action régalienne. Arrêtons de parler de complément de revenu car la majorité d'entre eux sont dans l'effet d'aubaine. Et pire, ils ne sont créateurs d'aucune valeur ajoutée pour le pays. Si la tendance se confirme, c'en est terminé avec de nombreux établissements de l'hôtellerie marchande et une diminution des emplois dans le secteur. En somme, des compatriotes, souvent pas ou peu dans le besoin mais par ailleurs râleurs stigmatisant des demandeurs d'emploi vont produire de plus en plus de sans emploi. Mais dans quel pays vivons nous ? Si ce n'est pas marcher sur la tête, c'est quoi ?
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bertrand ALIZER

jeudi 22 septembre 2016

Juste mon exemple perso : j'ai supprimé 6 postes en restauration pour ma petite boite, nous ne sommes plus que 4.5 à travailler exploitant compris. Tout ça pour retrouver une rentabilité avec baisse de CA après avoir suivis les engagements de la profession lors de la baisse de TVA et failli disparaitre lors de la hausse juste ensuite.
je pense que ramené à l'échelle nationale, car je ne dois pas être le seul, les licenciements des grosses boites sont rien du tout par rapport à notre branche. Et tous les investissements l'ont été sans subvention ni aucune aides alors que le tapis rouge est déroulé pour les grands noms qui se cassent dès qu'ils ne touchent rien. C'est juste à vomir.
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christine LACOUR MOZET

jeudi 22 septembre 2016

sans parler de délation, avez vous une idée pour stimuler les contrôles fiscaux et urssaf ?
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Renaud-Pierre RENARD

lundi 26 septembre 2016

Bien d'accord avec ces commentaires. Mais s'il vous plaît ne mettez pas tout le monde dans le même sac: il y a des chambres d'hôtes qui reversent la TVA, la taxe de séjour, payent des charges sociales, taxes foncières également en hausse vertigineuse, etc... Nous n'avons pas la convention collective, mais les hrs sup sont payées +25%. Et à l'inverse, certains professionnels font eux aussi du black. Si toutes ces charges étaient d'une part moins pesantes, et d'autres part servaient à quelque chose d'autre qu'engraisser certains profiteurs, davantage de monde jouerait le jeu.

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