Suite aux annonces du premier ministre sur la mise en œuvre d’un système de bonus-malus sur les contrats courts à compter du 1er janvier 2020 dans le secteur de l’hébergement et la restauration ainsi que l’instauration d’une taxe de 10 € par contrat d’extra, le GNI dénonce une nouvelle taxe insupportable sur l’emploi.
La raison de la colère des professionnels c’est qu’à cette « taxe extra » va venir s’ajouter un malus de l’ordre de 5% de la masse salariale des entreprises du secteur.
Pour Aziz Bentaleb, Président de la branche professionnelle des traiteurs organisateurs de réceptions au GNI, « c’est un coup de massue pour nos entreprises à forte intensité de main d’œuvre. Le coût est exorbitant. Rendez-vous compte, un mariage de 100 convives à 100 euros va couter plus de 650 euros de plus ! Je ne peux pas les prendre à ma charge et mes clients n’ont pas les moyens de payer un tel supplément. Je ne sais pas comment nous allons faire ! »
Pour Didier Chenet, Président du GNI, « le Gouvernement fait ce qu’il y a de pire en appliquant à l’aveugle son dogme. Recruter en CDI n’est pas possible quand on travaille à la commande."
L’organisation professionnelle rappelle que le recours au contrat d’extra est prévu par le code du travail et la convention collective des CHR que le ministère du travail a validé. Ce contrat répond aux impératifs de fonctionnement du secteur, insiste le GNI qui rajoute : « Vouloir inciter à l’embauche sous CDI relève de l’hypocrisie. Nous n’avons pas de solution alternative. Manifestement le Gouvernement n’a pas compris le message des gilets jaunes et le ras le bol fiscal de nos concitoyens à qui l’on demande une nouvelle fois de payer. »