L'Hôtel de Paris, situé près de la plage, a rouvert pour la saison en février. L'établissement
de 27 chambres, également réputé pour sa table, vient d'être racheté et son
nouveau directeur, Stéphane Rouveau, a
pris ses fonctions dans un contexte général difficile. « La station fonctionne beaucoup avec la région parisienne. Chez nous,
une partie de la clientèle provient également d'un tour opérateur belge. »
Les attentats tragiques qui ont touché la Belgique fin mars ont impacté le
tourisme, y compris sur la Côte normande. « De
350 couverts on est passé à 12 cette année sur la même période ». Pour
les professionnels du tourisme, il est actuellement très compliqué de
travailler. En mai, les blocages de raffinerie n'ont pas arrangé les choses. « La grosse difficulté a été
d'expliquer aux gens qu'il y avait des pompes ouvertes, contrairement à ce qui
était relayé par les médias télévisés. Le personnel a pu venir, nous n'avons
pas été deux jours d'affilé sans pouvoir prendre de l'essence. Malheureusement,
la clientèle a pris peur » déplore Stéphane Rouveau. Même constat à la Crémaillère, hôtel
restaurant situé face mer et ouvert à l'année. Son propriétaire, Grégory
Berthaud, a lui aussi tenté de rassurer la clientèle. « Après, le problème, c'est la météo. Là encore les gens
réagissent en fonction de ce qu'ils entendent à la télévision ou à la radio. »
L'établissement adhère aux Logis et revendique le titre de Maître-Restaurateur.
Il fait partie des « institutions » de la région, grâce à une
politique proactive dans la rénovation, l'accueil clients, les promotions… « Les travaux en cours concernent
surtout la partie technique. Tout sera prêt pour juillet » confie Grégory
Berthaud qui mise désormais sur la période estivale.
Eté à suivre
Le week-end de la
Fête des mères a été traditionnellement bon dans la station. « Il y a eu du monde dans les restaurants » souligne-t-on
à l'Office du tourisme. Mais c'est un
petit mois de mai que nous venons de vivre ». Comme pour une grande
partie de la France, juin a démarré par des intempéries. Courseulles-sur-Mer
fait partie des plages du Débarquement du secteur canadien, Juno Beach, mais
les commémorations du 6 Juin 1944 n'ont pas été particulièrement célébrées
cette année. La rue qui longe la plage est même fermée pour travaux jusqu'à la fin juin, un
handicape supplémentaire côté tourisme. « Aujourd'hui,
un hôtel-restaurant comme le nôtre doit être omniprésent sur les réseaux »
ajoute Stéphane Rouveau. Les week-ends, nous avons du monde, mais nous devons élargir notre clientèle. Nous sommes
Logis. Nous sommes aussi en train d'accentuernotre présence sur Facebook,
Instagram... Ce mauvais début de saison
nous retarde effectivement un peu dans nos projets. Nous allons lancer une campagne de rénovation des chambres cet hiver.
D'ici là, faisons bien notre métier. »
Publié par Sylvie SOUBES
mardi 7 juin 2016