Fondé par un financier, Thierry
Rochet, le groupe hôtelier Neho Group développe son parc grâce à de solides
partenariats avec des fonds d'investissements. Un savant mélange
d'établissements citadins, de la résidence de tourisme à l'hôtel 4 ou 5 étoiles,
permet au groupe de les franchiser et de limiter les risques. "Nous ne
souhaitons pas investir des destinations saisonnières, explique Thierry
Rochet. En deçà de 50 % de taux moyen d'occupation, nous ne nous
positionnons pas." Le groupe se développe dans les grandes villes
françaises et capitales européennes, et vise une vingtaine d'établissements
d'ici à 2020. Il affiche déjà un chiffre d'affaires de 20 M€ et 140 employés
en CDI. La stratégie de Neho est basée sur la recherche de création de valeur,
en reprenant des 3 ou 4 étoiles pour les faire monter en gamme.
Jusqu'alors exclusivement
franchisés, les premiers hôtels siglés Neho naîtront courant 2016 et des
projets sont en cours en Belgique, au Portugal, en Espagne, aux Pays Bas, en
Allemagne et en Italie. "Nous adaptons la décoration et les
prestations en fonction de l'hôtel, de l'emplacement et du marché, seuls les standards
de confort sont communs", ajoute Thierry Rochet. "Nous apportons
des services en plus à nos clients, à travers la VOD offerte dans les chambres,
le wifi avec une fibre très haut débit et un investissement dans le multimédia"
décrit Patrick Boero, directeur général de Neho.
Une distribution sur 24 heures et non à la nuitée
L'ouverture de deux flagships sur Orly et Roissy permettra au groupe
d'expérimenter une nouvelle formule d'hébergement, en proposant des espaces
modulables. "L'avenir de l'hôtellerie passe par la flexibilité de la cellule
hôtelière pour le loisir ou les affaires, mais les outils technologiques n'y
sont pas adaptés. Nous travaillons donc sur un PMS à la tranche horaire qui
permette de rentabiliser l'hôtel sur 24 heures plutôt qu'à la nuitée" détaille
Patrick Boero.
Côté management, le groupe a une stratégie très affirmée : "Nous
n'embauchons qu'en CDI temps plein, c'est un risque, mais cela assure une
sécurité et une stabilité dans la qualité de service, explique Patrick
Boero. Nous leur demandons une grande flexibilité, en imposant les horaires
annualisées, pour que tous soient présents pendant la haute saison."
Publié par Vanessa GUERRIER-BUISINE