Jean-François Sicallac, chef du restaurant La Coquille à Concarneau (Finistère)
“Entre - 25 % et- 30 % d’activité”
“Depuis une semaine, on est entre - 25 % et- 30 % d’activité. Il y a eu un vrai impact quand ils ont commencé à bloquer les raffineries de pétrole parce que les gens limitent leurs déplacements. Ce qui m’inquiète, c’est que les routiers et les paysans vont prendre le relais. Il y a un gros malaise en France et ça risque d’exploser pour de vrai. Au notre niveau du manque à gagner de mon restaurant, ce qui est perdu est perdu. On va essayer de limiter la casse et surtout de limiter les approvisionnements parce que s’il n’y a pas de gasoil, les camions ne peuvent pas nous livrer. Quand il nous manque des produits, on explique pourquoi à nos clients. On s’organise aussi en conséquence en donnant du temps libre au personnel puisqu’il y a moins d’activité. Mais on est quand même hors de danger car ici, ça se passe au niveau des ronds points et pas dans nos vitrines.”
Anthony Perrois, président du Club hôtelier rennais et directeur du Brit Hôtel du Stade, à Rennes (Ille-et-Vilaine).
“S’il y a un blocage, pour nous ça va être catastrophique”
“Au Brit Hôtel, on a été impactés la première semaine du mouvement. Beaucoup de chambres ont été annulées, mais on a pu en relouer une partie. En revanche, les séminaires qui ont été annulés, avec entre 15 et 20 personnes à chaque fois, n’ont malheureusement pas pu être renouvelés. C’est d’autant plus gênant qu’en cette période, les entreprises organisent leurs réunions de fin d’année et leurs repas annuels donc pour nous c’est très important. Les grandes inquiétudes que l’on a actuellement concernent le blocage de l’essence, parce qu’il y a déjà eu des annulations avec les dépôts de Brest et Lorient. S’il y a un blocage, pour nous ça va être catastrophique. Je ne sais pas comment va se terminer la fin de l’année, mais à mon avis, l’impact va aussi se faire ressentir en début d’année.”
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Publié par Stéphanie Decourt