Le Synhorcat veut des règles stables et équitables pour tous

Paris Le 10ème congrès du Synhocart, qui s'est tenu la semaine dernière dans la capitale, a été riche en débats.

Publié le 23 octobre 2012 à 14:14
Didier Chenet avait annoncé un congrès sous le signe du combat. Dans son équipe, on parle aussi aujourd'hui d'un congrès courageux. Courageux quant au lieu, un palace. Courageux dans son déroulement avec la participation notamment de Thomas Thévenoud, rapporteur spécial de la Commission des Finances à l'Assemblée nationale, en charge de l'évaluation de l'impact de la baisse de la TVA en restauration dont les paroles n'ont pas rassuré la salle, loin de là. « Il nous dit qu'il va faire des propositions en étudiant toutes les hypothèses. Puis il précise que la mesure coûte 2,5 milliards par an à l'Etat ! C'est oublier tout ce qui a été mis en place par la profession, tous les engagements que nous avons tenus, toutes les entreprises sauvées, tous les emplois créés » riposte un participant. Les jeux seraient-ils joués d'avance ? La ministre du tourisme, Sylvia Pinel, affirme que non. « Aucune décision ne sera prise à la va-vite, sans concertation, sans éléments précis, chiffrés, contradictoires pour la justifier » a-t-elle promis. « Notre secteur est aujourd'hui figé. Il a sombré dans l'immobilisme » déplore le chef de fil du Synhorcat. Et pourtant, l'année 2012 n'avait pas si mal commencé. « Sur les 18 400 emplois créés par toute l'économie française dans les six premiers mois, 14 500 l'ont été dans notre secteur. Des emplois à plus de 80% en CDI et à temps plein ! » rappelle Didier Chenet en ajoutant : « Nous ne voulons pas de subventions. Ce que nous voulons, c'est une réglementation stable et équitable pour tous ». Et en premier lieu : «une fiscalité stable et équitable ». Pouvoir travailler, se projeter et positiver, telles sont les ambitions des professionnels venus nombreux au Four Seasons George V. Geneviève Bahler, présidente de la branche des hôteliers, l'a constaté durant l'atelier consacré à l'accessibilité. « Les gens ne sont pas là pour se plaindre. Ils ne remettent plus en cause cette loi mais ils sont en quêtes de renseignements complémentaires. Ce qu'ils recherchent, ce sont des solutions, comment s'y prendre… ». Marcel Bénézet, président des cafés, bars, brasseries du Synhorcat, retient  également du congrès le débat sur le fossé générationnel. « Pour motiver les jeunes, il faut les passionner. Le facteur humain a pris une nouvelle dimension. L'employeur doit transmettre, faire partager quelque chose. Et puis, insiste le syndicaliste, nous sommes l'une des rares filières où l'ascenseur social fonctionne encore. » Pour Jean-Pierre Chedal, président des restaurateurs, le congrès 2012 aura été celui « de tous les défis et de tous les enjeux. Nous devons êtres très vigilants dans notre modèle économique, nous devons aussi avoir un message clair vis-à-vis du consommateur. Bien sûr, il est très difficile de s'extraire des méandres administratifs, mais la restauration indépendante et traditionnelle a des atouts. On peut parler d'excellence avec le titre de Maître Restaurateur… Mais la qualité concerne tout le monde. Le Synhorcat propose désormais à ses adhérents un service de renseignements gratuit Nutrition et Santé qui va leur permettre d'obtenir des conseils personnalisés sur l'élaboration des menus, sur la composition des produits élaborés utilisés, des fiches thématiques… La demande évolue et nous devons l'accompagner. » Robert Vidal, Secrétaire général de la rue de Gramont, parle également d'évolution mais dans un autre domaine. « Pour se défendre et être respectée, la profession doit désormais attaquer sur le terrain judiciaire. Elle ne doit plus avoir peur d'aller devant les tribunaux. » A propos du congrès, l'homme se félicite : « nous n'avons pas eu peur de poser les questions qui dérangent. Bien sûr, il va falloir trouver les réponses. Mais soulever les vrais problèmes est déjà un début de réponse. »

Publié par Sylvie SOUBES



Commentaires
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Henri

mardi 30 octobre 2012

il ne faut pas oublié que la restauration reste dépendant du pouvoir d'achat des clients. A force de diminué, les restaurateurs ne seront plus en mesure de continuer leurs activités. Et tous cela est bien liè.

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